©Visite d’une centrale photovoltaïque à Saint-Auban
Élu maire de Péone-Valberg en 2001, Charles Ange Ginésy reçoit en 2007 la Marianne d’Or du développement durable pour son engagement sur les sujets environnementaux. Maintes fois député, il prend en 2015 la présidence du Parc national du Mercantour. Président du département des Alpes-Maritimes depuis 2017, il a été, au lendemain de l’explosion qui a frappé le 4 août 2020 le port de Beyrouth, immédiatement solidaire des Beyrouthins et des services de secours locaux à la faveur d’un soutien exceptionnel de 50.000 euros.
Il avait rendu hommage à ce qu’il appelle «cette dernière terre sauvage des Alpes» et à ses habitants «qui ont l’âme de ce massif», préfaçant un beau livre, Vivre là. Paroles et visages du Mercantour (2019), dans lequel il souligne la force du lien entre l’homme et la nature, tout en saluant les fabuleux gardiens d’un espace immémorial. Il raconte son attachement à la montagne avec une telle passion qu’on en est presque saisi. On imagine ce pacte qu’enfant, on passe avec soi-même et qui, au fil du temps, demeure intact: «J’ai appris à aimer cette terre montagnarde dès mon jeune âge et cela ne m’a jamais lâché. Tout ce que j’ai pu faire comme investissement dans le travail a été par rapport à ces liens montagnards.»
Espace poétique où arbres, animaux et gens du massif se côtoient avec intelligence, le Parc national du Mercantour se déploie entre mer et haute montagne. Un lieu où l’on entend résonner ce que Jean Giono appelle «le chant du monde». C’est dans ces villages perchés que les habitants ont fait le choix d’une vie qui oblige à l’effort. Et le président des Alpes-Maritimes en sait quelque chose: «L’ambition d’un parc national est belle et noble. Au Conseil départemental, je me bats pour la liberté des uns et des autres ainsi que pour leur défense. Tout cela s’inscrit dans une culture de l’amour de la nature. On ne devient pas écolo du jour au lendemain. On devient protecteur de l’environnement parce qu’on s’est forgé une culture, du respect, des convictions. On ne fait pas fi de ce que les anciens ont pu nous laisser. On a du respect pour les traditions que la montagne maintient chez nous, au Liban et ailleurs.»
Charles Ange Ginésy sait que face aux rudes montagnes, on apprend surtout à être humble. «La montagne n’a pas de limites. Quand on dit que les montagnes ne se rencontrent pas, c’est faux, parce que les hommes qui habitent la montagne ont un lien qui les relie les uns aux autres. Nous vivons à la fois cette richesse environnementale et la dureté des éléments dont il faut se méfier.» Sa vocation fut, depuis toujours, cette terre, ses vallons et sommets qu’il connaît si bien pour y avoir grandi, et les actions que ce grand sportif entreprend en témoignent: «J’ai eu la chance d’obtenir certains mandats dans lesquels j’ai toujours défendu ces territoires en y développant des activités sportives. Nous avons, en 1987, construit le premier Championnat du monde de triathlon des neiges ainsi que des activités culturelles. Il s’agit de promouvoir la culture montagnarde et c’est la même un peu partout.»
Il avait, tout jeune, travaillé dans la station de sport d’hiver de Valberg que son père avait bâtie, et une fois élu président de l’Association des maires des stations de montagne en 2014, il développe le «tourisme quatre saisons» suivant une politique d’urbanisme adapté: «On a un héritage et on a envie qu’il se prolonge. Il y a une fidélité à mes parents et une généalogie qui remonte sur un ancrage territorial jusqu’au XIIe siècle. Valberg est à la fois une station de sports d’hiver et d’été, mais aussi une station de montagne. L’élargissement autour de Valberg et aux vallées permet aux amoureux de la montagne de s’y promener.»
La transition écologique est au cœur de sa politique innovante ou Green Deal et trouve écho dans les foyers tant le besoin d’une vie saine retentit fortement. La volonté étant de préserver l’environnement exceptionnel des Alpes-Maritimes, il cherche à développer les énergies renouvelables et l’économie d’énergie, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, l’usage du vélo au quotidien, l’agriculture durable ainsi que l’économie circulaire. «La transmission aux générations futures est importante. C’est l’intérêt de la collectivité de dire que les Alpes-Maritimes sont une terre particulière avec le littoral méditerranéen où il y a 90% de la population, et au-delà de la bande du littoral qui occupe 30 km, il y a le moyen et le haut pays sur lequel se trouve 10% de la population et qui représente 70% du territoire... Comment faire en sorte que ceux qui ont quitté leur village par nécessité aient envie d’y retourner? Aujourd’hui, on redécouvre les vertus d’une qualité de vie, de l’environnement, du mieux respirer et du mieux manger. Le combat que je mène est d’aller vers le meilleur, ce qui doit nous permettre d’améliorer notre agriculture. Nous avons de bons produits comme l’huile d’olive, nous faisons du bon vin et nous avons l’agneau Gavot qui commence à prendre un label. Nous nous battons pour le maintien de l’abattoir du Mercantour. Nous avons également des chefs étoilés sur le littoral qui ont la volonté de promouvoir une alimentation saine et durable, mais aussi des traditions culinaires avec des recettes exceptionnelles à maintenir.»
Connaît-il la montagne libanaise? «Je suis impatient de me rendre au Liban que je ne connais pas. Je suis persuadé que c’est un pays riche de toutes ces traditions. Je pense que ce que vous avez ressemble à ce que l’on a chez nous et j’imagine que ceux qui vivent sur ces terrains-là ont les mêmes ressentis que les nôtres. Il y a des liens très étroits à construire entre ces lieux qui se ressemblent.»
L’heure tourne au cadran. L’homme de terrain a prévu d’aller en visite à l’une des communes où il est attendu et où, à l’écoute des gens, il répond sans tarder à leurs doléances. Quand, pour conclure, je l’interroge au sujet de la transition numérique, il a des mots comme un étendard qu’on fait claquer au vent: «Il faut se battre pour l’information, la culture et l’éducation de nos enfants. Il faut que le numérique entre à l’école, dans les lycées, en transversalité dans toutes les matières et qu’on apprenne à nos jeunes à s’en servir, à ne pas croire à tout ce qu’on raconte, à avoir du recul par rapport aux informations. Mais après, quel monde merveilleux! Je me trouvais l’autre jour sur l’île Saint-Honorat, il y avait un chant d’oiseaux que je ne connaissais pas. J’ai cherché sur internet et je suis tombé sur le Grand-duc… Sur le plan médical, l’intelligence artificielle joue un rôle majeur pour affiner les diagnostics et mieux cibler les interventions chirurgicales, notamment en matière de cancers. À travers ma politique Smart Deal 06, je défends une technologie maîtrisée et responsable partout et pour tous.»
Il avait rendu hommage à ce qu’il appelle «cette dernière terre sauvage des Alpes» et à ses habitants «qui ont l’âme de ce massif», préfaçant un beau livre, Vivre là. Paroles et visages du Mercantour (2019), dans lequel il souligne la force du lien entre l’homme et la nature, tout en saluant les fabuleux gardiens d’un espace immémorial. Il raconte son attachement à la montagne avec une telle passion qu’on en est presque saisi. On imagine ce pacte qu’enfant, on passe avec soi-même et qui, au fil du temps, demeure intact: «J’ai appris à aimer cette terre montagnarde dès mon jeune âge et cela ne m’a jamais lâché. Tout ce que j’ai pu faire comme investissement dans le travail a été par rapport à ces liens montagnards.»
Espace poétique où arbres, animaux et gens du massif se côtoient avec intelligence, le Parc national du Mercantour se déploie entre mer et haute montagne. Un lieu où l’on entend résonner ce que Jean Giono appelle «le chant du monde». C’est dans ces villages perchés que les habitants ont fait le choix d’une vie qui oblige à l’effort. Et le président des Alpes-Maritimes en sait quelque chose: «L’ambition d’un parc national est belle et noble. Au Conseil départemental, je me bats pour la liberté des uns et des autres ainsi que pour leur défense. Tout cela s’inscrit dans une culture de l’amour de la nature. On ne devient pas écolo du jour au lendemain. On devient protecteur de l’environnement parce qu’on s’est forgé une culture, du respect, des convictions. On ne fait pas fi de ce que les anciens ont pu nous laisser. On a du respect pour les traditions que la montagne maintient chez nous, au Liban et ailleurs.»
Charles Ange Ginésy sait que face aux rudes montagnes, on apprend surtout à être humble. «La montagne n’a pas de limites. Quand on dit que les montagnes ne se rencontrent pas, c’est faux, parce que les hommes qui habitent la montagne ont un lien qui les relie les uns aux autres. Nous vivons à la fois cette richesse environnementale et la dureté des éléments dont il faut se méfier.» Sa vocation fut, depuis toujours, cette terre, ses vallons et sommets qu’il connaît si bien pour y avoir grandi, et les actions que ce grand sportif entreprend en témoignent: «J’ai eu la chance d’obtenir certains mandats dans lesquels j’ai toujours défendu ces territoires en y développant des activités sportives. Nous avons, en 1987, construit le premier Championnat du monde de triathlon des neiges ainsi que des activités culturelles. Il s’agit de promouvoir la culture montagnarde et c’est la même un peu partout.»
Il avait, tout jeune, travaillé dans la station de sport d’hiver de Valberg que son père avait bâtie, et une fois élu président de l’Association des maires des stations de montagne en 2014, il développe le «tourisme quatre saisons» suivant une politique d’urbanisme adapté: «On a un héritage et on a envie qu’il se prolonge. Il y a une fidélité à mes parents et une généalogie qui remonte sur un ancrage territorial jusqu’au XIIe siècle. Valberg est à la fois une station de sports d’hiver et d’été, mais aussi une station de montagne. L’élargissement autour de Valberg et aux vallées permet aux amoureux de la montagne de s’y promener.»
La transition écologique est au cœur de sa politique innovante ou Green Deal et trouve écho dans les foyers tant le besoin d’une vie saine retentit fortement. La volonté étant de préserver l’environnement exceptionnel des Alpes-Maritimes, il cherche à développer les énergies renouvelables et l’économie d’énergie, la préservation de la biodiversité et des ressources naturelles, l’usage du vélo au quotidien, l’agriculture durable ainsi que l’économie circulaire. «La transmission aux générations futures est importante. C’est l’intérêt de la collectivité de dire que les Alpes-Maritimes sont une terre particulière avec le littoral méditerranéen où il y a 90% de la population, et au-delà de la bande du littoral qui occupe 30 km, il y a le moyen et le haut pays sur lequel se trouve 10% de la population et qui représente 70% du territoire... Comment faire en sorte que ceux qui ont quitté leur village par nécessité aient envie d’y retourner? Aujourd’hui, on redécouvre les vertus d’une qualité de vie, de l’environnement, du mieux respirer et du mieux manger. Le combat que je mène est d’aller vers le meilleur, ce qui doit nous permettre d’améliorer notre agriculture. Nous avons de bons produits comme l’huile d’olive, nous faisons du bon vin et nous avons l’agneau Gavot qui commence à prendre un label. Nous nous battons pour le maintien de l’abattoir du Mercantour. Nous avons également des chefs étoilés sur le littoral qui ont la volonté de promouvoir une alimentation saine et durable, mais aussi des traditions culinaires avec des recettes exceptionnelles à maintenir.»
Connaît-il la montagne libanaise? «Je suis impatient de me rendre au Liban que je ne connais pas. Je suis persuadé que c’est un pays riche de toutes ces traditions. Je pense que ce que vous avez ressemble à ce que l’on a chez nous et j’imagine que ceux qui vivent sur ces terrains-là ont les mêmes ressentis que les nôtres. Il y a des liens très étroits à construire entre ces lieux qui se ressemblent.»
L’heure tourne au cadran. L’homme de terrain a prévu d’aller en visite à l’une des communes où il est attendu et où, à l’écoute des gens, il répond sans tarder à leurs doléances. Quand, pour conclure, je l’interroge au sujet de la transition numérique, il a des mots comme un étendard qu’on fait claquer au vent: «Il faut se battre pour l’information, la culture et l’éducation de nos enfants. Il faut que le numérique entre à l’école, dans les lycées, en transversalité dans toutes les matières et qu’on apprenne à nos jeunes à s’en servir, à ne pas croire à tout ce qu’on raconte, à avoir du recul par rapport aux informations. Mais après, quel monde merveilleux! Je me trouvais l’autre jour sur l’île Saint-Honorat, il y avait un chant d’oiseaux que je ne connaissais pas. J’ai cherché sur internet et je suis tombé sur le Grand-duc… Sur le plan médical, l’intelligence artificielle joue un rôle majeur pour affiner les diagnostics et mieux cibler les interventions chirurgicales, notamment en matière de cancers. À travers ma politique Smart Deal 06, je défends une technologie maîtrisée et responsable partout et pour tous.»
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