©Les candidats LR à la présidentielle: (du haut vers le bas et de gauche à droite), Philippe Juvin, Valerie Pecresse, Xavier Bertrand, Eric Ciotti et Michel Barnier. (AFP)
Les militants des Républicains ont commencé à voter mercredi matin pour désigner leur candidat à la présidentielle, ouvrant un scrutin de quatre jours qui s'annonce serré après une campagne sur les chapeaux de roue.
Avant la fin de la campagne officielle, mardi soir, les candidats ont eu une dernière occasion d'exposer leurs programmes lors d'un débat télévisé et de faire oublier l'irruption d'Eric Zemmour dans la campagne.
"Il n'a pas la stature pour rassembler les Français", a lancé Xavier Bertrand, tandis que Michel Barnier estimait qu'"il faut du sérieux, de la dignité, du respect". Valérie Pécresse a elle raillé la "fébrilité" du polémiste d'extrême droite, qu'elle oppose à une droite "de retour".
Si cette candidature d'Eric Zemmour n'est pas une surprise, la date semble avoir été choisie à dessein pour parasiter le scrutin LR, d'autant que le candidat identitaire tiendra un meeting dimanche au Zénith, au lendemain des résultats du congrès.
La droite reste cependant distancée dans les sondages pour la présidentielle, derrière Emmanuel Macron et l'extrême droite. LR espère qu'une dynamique s'enclenchera une fois son candidat désigné.
A l'approche du scrutin, les réunions publiques, interviews et annonces de soutien se sont multipliées jusqu'à mardi, chacun jetant ses dernières forces dans la bataille pour tenter de convaincre les indécis, en jouant chacun sa carte: rassemblement pour Xavier Bertrand, compétence pour Valérie Pécresse, sérieux pour Michel Barnier, rupture pour Eric Ciotti...
Le quatrième et dernier débat a aussi été l'occasion de parler de leur programme au delà de l'immigration et de l'insécurité qui ont dominé la campagne.
Michel Barnier a ainsi prôné une "grande politique familiale", Xavier Bertrand une aide au logement pour les soignants en zone tendue, Valérie Bertrand le recrutement de 25.000 soignants, et Philippe Juvin l'obligation de passer un an dans les déserts médicaux.
"Il y a peut être des différences entre nous mais rien n'est insurmontable", a affirmé Michel Barnier, qui a plusieurs fois critiqué les propositions de Valérie Pécresse, sur le pouvoir d'achat qu'il a comparées à celles de François Hollande, ou sur son "comité de la hache" contre la bureaucratie.
Sur l'économie, l'ancien négociateur de l'Union européenne pour le Brexit a souhaité "réinvestir dans les entreprises stratégique" via un fonds souverain, tandis que Xavier Bertrand, seul à défendre la retraite à 64 ans (les autres veulent 65 ans), a repris la formule du "travailler plus pour gagner plus" de Nicolas Sarkozy. Eric Ciotti a lui répété son projet de supprimer les droits de succession.
Les candidats sont astreints au silence jusqu'à l'annonce des résultats jeudi. Ils devront de nouveau se mettre en retrait jeudi à 23H59, jusqu'à ce que le nom du vainqueur soit dévoilé samedi.
AFP
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