©Le coureur belge de l'équipe Jumbo-Visma, Wout Van Aert, avec le maillot jaune du leader du classement général sur le podium après la 3e étape du Tour de France 2022, 182 km entre Vejle et Sonderborg au Danemark, le 3 juillet 2022. Anne-Christine Poujoulat/AFP
Bonjour la France ! Le Tour repart mardi du nord du pays, après le prélude danois au grand succès festif et populaire, avec un maillot jaune, le Belge Wout van Aert, qui convient tout à fait au double tenant du titre et favori Tadej Pogacar.
Un scénario idéal pour le vainqueur sortant ? La séquence danoise, trois jours de course, s'est passée au mieux pour le jeune Slovène (23 ans), hormis quelques écorchures héritées de la chute collective dans le final de la deuxième étape.
Troisième au classement général, il affiche un retard de 14 secondes sur van Aert, mais compte 8 et 9 secondes d'avance sur ses premiers rivaux de l'équipe Jumbo, le Danois Jonas Vingegaard et le Slovène Primoz Roglic.
"Si je dois faire un premier bilan, je dirai que tout s'est bien passé, je me sens bien", a d'ailleurs reconnu le vainqueur 2020 et 2021. Son rang le décharge du contrôle de la course et son placement pendant les étapes de samedi et dimanche révèle son aisance: il sollicite a minima son équipe UAE, en attendant les jours plus difficiles et surtout plus risqués.
Une semaine sous tension
Trois journées et autant d'étapes au profit de classiques: l'entame, mardi, dans les monts du Boulonnais, les pavés le lendemain avant l'arrivée à Arenberg, le final pour puncheurs enfin sur la route de Longwy jeudi.
"Une classique par jour, c'est une formule qu'on dit depuis plusieurs années dans le Tour", rappelle son directeur Christian Prudhomme. "Mais tout dépend de ce qu'en font les coureurs. C'est sûr que si Wout van Aert et Mathieu van der Poel s'associent comme ils l'ont fait sur la route du Creusot l'année dernière, cela donne une course étincelante pour les fans... et usante pour les coureurs".
A condition aussi que la météo favorise les attaques, à tout le moins ne les décourage pas... La formule du directeur de course Thierry Gouvenou ("les organisateurs proposent, les coureurs disposent, la météo impose") s'est vérifiée samedi dans le final de la 2e étape, au passage du pont surplombant le Grand Belt. Le vent soufflant à près de 46 km/h sur le pont enjambant le détroit a fait plus que contrarier la progression de la course, il a annihilé d'emblée toute tentative d'offensive.
Dans les deux prochains jours, les prévisions météo tablent sur un temps clément et ensoleillé. Mais, les pavés compliquent la donne dès lors que les risques inhérents (chute, incident mécanique, etc) sont multipliés.
Est-ce un risque trop grand dans le cadre du Tour ? Le débat est relancé à chaque fois. "Les pavés font partie de la panoplie complète du cycliste", répond Thierry Gouvenou, le concepteur du parcours.
"Les pavés existent depuis longtemps en Belgique, en France. Ils ont longtemps été effacés du Tour de France, mais ils ont leur place. Cette année, on a un Tour très complet: le vent, les côtes pour puncheurs, les grands cols, les contre-la-montre et aussi les pavés".
Les lièvres de van Aert
Pour van Aert, l'étape des pavés ajoute un possible crédit supplémentaire à son capital temps. Deuxième de Paris-Roubaix en avril, alors qu'il relevait du Covid-19, le Belge est l'homme-phare de son équipe sur ce terrain. Avec, à la clé, la question de son rôle, entre la protection du duo Vingegaard-Roglic et son ambition personnelle de conforter le maillot jaune, assurer le maillot vert du classement par points et jouer la victoire d'étape.
Si van Aert a obtenu le feu... vert pour sa quête du maillot vert, l'équipe n'est pas construite pour cet objectif, répètent les responsables de Jumbo qui courent toujours après la victoire finale dans le Tour. Mais le traumatisme de 2020, le raté de Roglic dans le contre-la-montre de la Planche des Belles Filles à la veille de l'arrivée, est encore dans toutes les têtes.
Comment combiner toutes les ambitions ? Tout dépend en réalité de van Aert, qui s'est dévoué à la cause de Roglic dans Paris-Nice en mars puis dans le Dauphiné début juin. Le Belge sait tout faire, mais un dicton ancestral rappelle le danger de courir plusieurs lièvres à la fois.
Un scénario idéal pour le vainqueur sortant ? La séquence danoise, trois jours de course, s'est passée au mieux pour le jeune Slovène (23 ans), hormis quelques écorchures héritées de la chute collective dans le final de la deuxième étape.
Troisième au classement général, il affiche un retard de 14 secondes sur van Aert, mais compte 8 et 9 secondes d'avance sur ses premiers rivaux de l'équipe Jumbo, le Danois Jonas Vingegaard et le Slovène Primoz Roglic.
"Si je dois faire un premier bilan, je dirai que tout s'est bien passé, je me sens bien", a d'ailleurs reconnu le vainqueur 2020 et 2021. Son rang le décharge du contrôle de la course et son placement pendant les étapes de samedi et dimanche révèle son aisance: il sollicite a minima son équipe UAE, en attendant les jours plus difficiles et surtout plus risqués.
Une semaine sous tension
Trois journées et autant d'étapes au profit de classiques: l'entame, mardi, dans les monts du Boulonnais, les pavés le lendemain avant l'arrivée à Arenberg, le final pour puncheurs enfin sur la route de Longwy jeudi.
"Une classique par jour, c'est une formule qu'on dit depuis plusieurs années dans le Tour", rappelle son directeur Christian Prudhomme. "Mais tout dépend de ce qu'en font les coureurs. C'est sûr que si Wout van Aert et Mathieu van der Poel s'associent comme ils l'ont fait sur la route du Creusot l'année dernière, cela donne une course étincelante pour les fans... et usante pour les coureurs".
A condition aussi que la météo favorise les attaques, à tout le moins ne les décourage pas... La formule du directeur de course Thierry Gouvenou ("les organisateurs proposent, les coureurs disposent, la météo impose") s'est vérifiée samedi dans le final de la 2e étape, au passage du pont surplombant le Grand Belt. Le vent soufflant à près de 46 km/h sur le pont enjambant le détroit a fait plus que contrarier la progression de la course, il a annihilé d'emblée toute tentative d'offensive.
Dans les deux prochains jours, les prévisions météo tablent sur un temps clément et ensoleillé. Mais, les pavés compliquent la donne dès lors que les risques inhérents (chute, incident mécanique, etc) sont multipliés.
Est-ce un risque trop grand dans le cadre du Tour ? Le débat est relancé à chaque fois. "Les pavés font partie de la panoplie complète du cycliste", répond Thierry Gouvenou, le concepteur du parcours.
"Les pavés existent depuis longtemps en Belgique, en France. Ils ont longtemps été effacés du Tour de France, mais ils ont leur place. Cette année, on a un Tour très complet: le vent, les côtes pour puncheurs, les grands cols, les contre-la-montre et aussi les pavés".
Les lièvres de van Aert
Pour van Aert, l'étape des pavés ajoute un possible crédit supplémentaire à son capital temps. Deuxième de Paris-Roubaix en avril, alors qu'il relevait du Covid-19, le Belge est l'homme-phare de son équipe sur ce terrain. Avec, à la clé, la question de son rôle, entre la protection du duo Vingegaard-Roglic et son ambition personnelle de conforter le maillot jaune, assurer le maillot vert du classement par points et jouer la victoire d'étape.
Si van Aert a obtenu le feu... vert pour sa quête du maillot vert, l'équipe n'est pas construite pour cet objectif, répètent les responsables de Jumbo qui courent toujours après la victoire finale dans le Tour. Mais le traumatisme de 2020, le raté de Roglic dans le contre-la-montre de la Planche des Belles Filles à la veille de l'arrivée, est encore dans toutes les têtes.
Comment combiner toutes les ambitions ? Tout dépend en réalité de van Aert, qui s'est dévoué à la cause de Roglic dans Paris-Nice en mars puis dans le Dauphiné début juin. Le Belge sait tout faire, mais un dicton ancestral rappelle le danger de courir plusieurs lièvres à la fois.
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