Dans le cadre du cycle «Expositions collectives», Lorraine Ouaiss présente les œuvres de trois artistes et créateurs: Lara Youakim, Samir Tamari et Joe Ingea du 5 au 19 juillet à la galerie Jacques Ouaiss, rue Sélim Boutros, de 10h à 18h. Le vernissage aura lieu aujourd'hui mardi, à 17h. Une expo à ne pas rater.
Qui sont les trois artistes?
Le trio qui expose est composé de Samir Tamari, peintre, qui propose des toiles abstraites aux couleurs chatoyantes ainsi que des sujets figuratifs pleins d’humour et de nostalgie; Lara Youakim qui dévoile des toiles sur le thème de la disparition de l’architecture traditionnelle libanaise au profit de tours qui l’écrasent; et Joe Ingea, photographe, dont l'œuvre est composée de photos d’un voyageur à l’œil sensible, prises entre le Japon, les USA et le Liban, autour des thématiques de l'architecture et des scènes du quotidien.
Samir Tamari
Né à Beyrouth au Liban, Samir Tamari commence le dessin et la peinture à l’âge de sept ans. Il a ensuite poursuivi des études en art et techniques publicitaires à Montréal. C’est dans la belle ville natale de sa mère de Saghbine, un village de la plaine de la Bekaa, qu’il passait ses étés, ce qui a fini par influencer sa vision créative et renforcer ses affinités avec les couleurs et les formes... Le trait de son pinceau guérit ses douleurs, et les nôtres aussi. Ses compositions sont basées sur les styles figuratifs et abstraits. L’artiste vit et travaille actuellement à Beyrouth, et a participé à plusieurs expositions qui ont lieu à Beyrouth, en juin 2017, juin 2018, octobre 2018, décembre 2019, juin 2022.
Joe Ingea
Architecte de métier, Joe Ingea est un passionné de photographie, qu’il pratique depuis ses jeunes années, développant alors ses photos dans son studio improvisé. Sa sensibilité le porte vers la photographie de rue et de voyage – saisir au vol une posture, une expression, une situation est un exercice qui le captive et qu’il appréhende sous le prisme de l’humour ou de la poésie de l’instant. Sa photo se caractérise par le graphisme de la composition, qu’il s’agisse de saisir des sujets en mouvement, des immeubles ou des objets.
Lara Youakim
Lara Youakim
Lara Youakim a fait ses études à l’Alba avant de rejoindre l’Ensaama (atelier de Serres) dans la section Décor mural (mosaïque, fresque et laque). Parallèlement, elle a suivi une formation chez Boulle (perspective). Elle a ensuite étudié pendant sept ans la peinture traditionnelle et la calligraphie chinoise à Pékin. Bali lui a permis d’apprendre plusieurs techniques telles que la sculpture balinaise, la création de bijoux en argent, le batik...
Au Liban, elle a eu l’occasion d’apprendre le silkscreen printing et la gravure. Si ses travaux étaient au début, pour la plupart, influencés et inspirés par la femme et l’Asie, ceci a changé depuis son retour au Liban il y a une dizaine d’années. Choquée par l’incroyable transformation, rapide et chaotique, de sa ville natale Beyrouth, elle a entrepris de travailler sur ce thème. Lara Youakim dénonce la perte et la mort de l’âme de Beyrouth. L’artiste vit dans une demeure traditionnelle beyrouthine; c’est pourquoi il est difficile pour elle d’accepter la modernisation exagérée de sa ville, sans considération pour ses habitants et les aspects touristique et historique: «De plus, bien que plusieurs nouvelles constructions soient belles, la plupart du temps elles font tache à cause du manque d’urbanisme.»
Deux autres thèmes sont également récurrents dans son travail. Les gens, car ils constituent l’essence et l’âme d’une ville; et les arbres, «car qui dit mort (de l’âme de Beyrouth) dit vie, ce qui veut dire eau et arbres. Et en effet, on retrouve les arbres devant les anciennes demeures».
Pour cette exposition, elle a choisi de donner à voir en majorité son travail sur Beyrouth (peinture et mixed media sur toile, et peinture sur tuiles récupérées de son toit après le 4 août). Sa ville l’inspire depuis 2010. C’est surtout la mort de l’âme de Beyrouth qu'elle dénonce, «sans verser dans la noirceur et la tristesse». Elle expose également des toiles représentant des gens, «car sans eux, aucune ville ne pourrait avoir d’âme»…
Qui sont les trois artistes?
Le trio qui expose est composé de Samir Tamari, peintre, qui propose des toiles abstraites aux couleurs chatoyantes ainsi que des sujets figuratifs pleins d’humour et de nostalgie; Lara Youakim qui dévoile des toiles sur le thème de la disparition de l’architecture traditionnelle libanaise au profit de tours qui l’écrasent; et Joe Ingea, photographe, dont l'œuvre est composée de photos d’un voyageur à l’œil sensible, prises entre le Japon, les USA et le Liban, autour des thématiques de l'architecture et des scènes du quotidien.
Samir Tamari
Né à Beyrouth au Liban, Samir Tamari commence le dessin et la peinture à l’âge de sept ans. Il a ensuite poursuivi des études en art et techniques publicitaires à Montréal. C’est dans la belle ville natale de sa mère de Saghbine, un village de la plaine de la Bekaa, qu’il passait ses étés, ce qui a fini par influencer sa vision créative et renforcer ses affinités avec les couleurs et les formes... Le trait de son pinceau guérit ses douleurs, et les nôtres aussi. Ses compositions sont basées sur les styles figuratifs et abstraits. L’artiste vit et travaille actuellement à Beyrouth, et a participé à plusieurs expositions qui ont lieu à Beyrouth, en juin 2017, juin 2018, octobre 2018, décembre 2019, juin 2022.
Joe Ingea
Architecte de métier, Joe Ingea est un passionné de photographie, qu’il pratique depuis ses jeunes années, développant alors ses photos dans son studio improvisé. Sa sensibilité le porte vers la photographie de rue et de voyage – saisir au vol une posture, une expression, une situation est un exercice qui le captive et qu’il appréhende sous le prisme de l’humour ou de la poésie de l’instant. Sa photo se caractérise par le graphisme de la composition, qu’il s’agisse de saisir des sujets en mouvement, des immeubles ou des objets.
Lara Youakim
Lara Youakim
Lara Youakim a fait ses études à l’Alba avant de rejoindre l’Ensaama (atelier de Serres) dans la section Décor mural (mosaïque, fresque et laque). Parallèlement, elle a suivi une formation chez Boulle (perspective). Elle a ensuite étudié pendant sept ans la peinture traditionnelle et la calligraphie chinoise à Pékin. Bali lui a permis d’apprendre plusieurs techniques telles que la sculpture balinaise, la création de bijoux en argent, le batik...
Au Liban, elle a eu l’occasion d’apprendre le silkscreen printing et la gravure. Si ses travaux étaient au début, pour la plupart, influencés et inspirés par la femme et l’Asie, ceci a changé depuis son retour au Liban il y a une dizaine d’années. Choquée par l’incroyable transformation, rapide et chaotique, de sa ville natale Beyrouth, elle a entrepris de travailler sur ce thème. Lara Youakim dénonce la perte et la mort de l’âme de Beyrouth. L’artiste vit dans une demeure traditionnelle beyrouthine; c’est pourquoi il est difficile pour elle d’accepter la modernisation exagérée de sa ville, sans considération pour ses habitants et les aspects touristique et historique: «De plus, bien que plusieurs nouvelles constructions soient belles, la plupart du temps elles font tache à cause du manque d’urbanisme.»
Deux autres thèmes sont également récurrents dans son travail. Les gens, car ils constituent l’essence et l’âme d’une ville; et les arbres, «car qui dit mort (de l’âme de Beyrouth) dit vie, ce qui veut dire eau et arbres. Et en effet, on retrouve les arbres devant les anciennes demeures».
Pour cette exposition, elle a choisi de donner à voir en majorité son travail sur Beyrouth (peinture et mixed media sur toile, et peinture sur tuiles récupérées de son toit après le 4 août). Sa ville l’inspire depuis 2010. C’est surtout la mort de l’âme de Beyrouth qu'elle dénonce, «sans verser dans la noirceur et la tristesse». Elle expose également des toiles représentant des gens, «car sans eux, aucune ville ne pourrait avoir d’âme»…
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