Mandanda à Rennes, l'OM laisse filer son \
©Steve Mandanda va se relancer à Rennes. Photo Damien Meyer AFP
Une figure, une légende, et les termes ne sont pas exagérés: avec le départ à Rennes de Steve Mandanda, son capitaine et recordman des matches disputés, l'OM a tourné mercredi une page de son histoire, laissant le gardien s'offrir une probable dernière aventure en Bretagne.

Après une saison où Alfred Gomis n'a pas donné entière satisfaction dans la cage rennaise, l'entraîneur Bruno Genesio avait jugé "primordial d'avoir un gardien expérimenté": le voilà servi avec l'arrivée du champion du monde 2018, âgé de 37 ans, qui s'est engagé pour deux saisons.

De l'autre côté, le président marseillais Pablo Longoria a confirmé à Mandanda que l'arrivée d'Igor Tudor en remplacement de Jorge Sampaoli n'allait pas changer son statut, celui d'un portier mis en concurrence avec l'Espagnol Pau Lopez, venu de Rome, en juillet 2021.

Sa situation la saison dernière lui ayant sans doute paru un peu biaisée - il n'a joué que 20 matchs toutes compétitions confondues -, Mandanda a donc choisi de quitter le club qu'il incarnait et dont il était le capitaine, pour avoir plus de certitudes et de temps de jeu, avec peut-être l'équipe de France et le Mondial-2022 (21 novembre-18 décembre) dans un coin de la tête.

Quand il est arrivé à Marseille, il y a quinze ans, en 2007, Mandanda devait être simplement la doublure de Cédric Carrasso. Mais la blessure immédiate de ce dernier a accéléré un peu le cours de l'histoire.

"Un petit jeune, insouciant"

Le public marseillais a alors très vite compris à quel point la venue de ce quasi-inconnu arrivé du Havre était une incroyable bonne pioche et pour le Vélodrome, il a tout de suite été "Il Fenomeno" ("le Phénomène").

Mandanda le dit lui-même, il était alors "un petit jeune, insouciant". Quinze ans plus tard, il a tout connu à l'OM, trois propriétaires, six présidents, une douzaine d'entraîneurs et il y a même gagné des titres.

Le champion du monde 2018 a en effet soulevé six trophées avec l'OM entre 2010 et 2012, la dernière période faste du club, avec un championnat (2010), trois Coupes de la Ligue (2010, 2011, 2012) et deux Trophées des champions (2010, 2011).

Il a aussi perdu quelques finales: la Coupe de France face au PSG en 2016 (4-2) et la Ligue Europa contre l'Atlético Madrid en 2018 (3-0), outre le Trophée des champions 2020, encore face au PSG (2-1).

Au bout du compte, il a défendu le but marseillais à 613 reprises, dont 101 en compétitions européennes, et ce sont évidemment deux records qui vont tenir très longtemps.

Escapade anglaise

Avec un contrat prolongé jusqu'en 2024, Mandanda devait comme Dimitri Payet, faire partie des "Marseillais à vie", lui qui est extrêmement attaché à la région et n'a abandonné l'OM qu'un an, lors de son escapade anglaise ratée à Crystal Palace (2016-2017).

L'empreinte du natif de Kinshasa restera de toutes façons, immense, au club et à la Commanderie, mais il a donc choisi une autre fin, précipitée par la saison dernière qui ne lui a pas plu.

Ses rapports avec Jorge Sampaoli, qui lui a souvent préféré Pau Lopez, étaient corrects, mais la relation avec l'entraîneur des gardiens Jon Pascua a été pénible.

L'arrivée d'Igor Tudor et d'un nouveau staff auraient pu le pousser à rester en Provence mais Longoria a été clair: "On veut le même modèle que la saison dernière, avec deux bons gardiens qui sont en concurrence", a-t-il dit mardi.

Alors Mandanda a choisi la Bretagne pour avoir plus de garanties. A l'OM, en attendant une probable recrue, c'est désormais Pau Lopez qui est en première ligne. La pression est forte mais il est au moins débarrassé de l'ombre de Mandanda. Elle était immense.

Une figure, une légende, et les termes ne sont pas exagérés: avec le départ à Rennes de Steve Mandanda, son capitaine et recordman des matches disputés, l'OM a tourné mercredi une page de son histoire, laissant le gardien s'offrir une probable dernière aventure en Bretagne.


Après une saison où Alfred Gomis n'a pas donné entière satisfaction dans la cage rennaise, l'entraîneur Bruno Genesio avait jugé "primordial d'avoir un gardien expérimenté": le voilà servi avec l'arrivée du champion du monde 2018, âgé de 37 ans, qui s'est engagé pour deux saisons.

De l'autre côté, le président marseillais Pablo Longoria a confirmé à Mandanda que l'arrivée d'Igor Tudor en remplacement de Jorge Sampaoli n'allait pas changer son statut, celui d'un portier mis en concurrence avec l'Espagnol Pau Lopez, venu de Rome, en juillet 2021.

Sa situation la saison dernière lui ayant sans doute paru un peu biaisée - il n'a joué que 20 matchs toutes compétitions confondues -, Mandanda a donc choisi de quitter le club qu'il incarnait et dont il était le capitaine, pour avoir plus de certitudes et de temps de jeu, avec peut-être l'équipe de France et le Mondial-2022 (21 novembre-18 décembre) dans un coin de la tête.

Quand il est arrivé à Marseille, il y a quinze ans, en 2007, Mandanda devait être simplement la doublure de Cédric Carrasso. Mais la blessure immédiate de ce dernier a accéléré un peu le cours de l'histoire.

"Un petit jeune, insouciant"

Le public marseillais a alors très vite compris à quel point la venue de ce quasi-inconnu arrivé du Havre était une incroyable bonne pioche et pour le Vélodrome, il a tout de suite été "Il Fenomeno" ("le Phénomène").

Mandanda le dit lui-même, il était alors "un petit jeune, insouciant". Quinze ans plus tard, il a tout connu à l'OM, trois propriétaires, six présidents, une douzaine d'entraîneurs et il y a même gagné des titres.

Le champion du monde 2018 a en effet soulevé six trophées avec l'OM entre 2010 et 2012, la dernière période faste du club, avec un championnat (2010), trois Coupes de la Ligue (2010, 2011, 2012) et deux Trophées des champions (2010, 2011).

Il a aussi perdu quelques finales: la Coupe de France face au PSG en 2016 (4-2) et la Ligue Europa contre l'Atlético Madrid en 2018 (3-0), outre le Trophée des champions 2020, encore face au PSG (2-1).

Au bout du compte, il a défendu le but marseillais à 613 reprises, dont 101 en compétitions européennes, et ce sont évidemment deux records qui vont tenir très longtemps.

Escapade anglaise

Avec un contrat prolongé jusqu'en 2024, Mandanda devait comme Dimitri Payet, faire partie des "Marseillais à vie", lui qui est extrêmement attaché à la région et n'a abandonné l'OM qu'un an, lors de son escapade anglaise ratée à Crystal Palace (2016-2017).

L'empreinte du natif de Kinshasa restera de toutes façons, immense, au club et à la Commanderie, mais il a donc choisi une autre fin, précipitée par la saison dernière qui ne lui a pas plu.

Ses rapports avec Jorge Sampaoli, qui lui a souvent préféré Pau Lopez, étaient corrects, mais la relation avec l'entraîneur des gardiens Jon Pascua a été pénible.

L'arrivée d'Igor Tudor et d'un nouveau staff auraient pu le pousser à rester en Provence mais Longoria a été clair: "On veut le même modèle que la saison dernière, avec deux bons gardiens qui sont en concurrence", a-t-il dit mardi.

Alors Mandanda a choisi la Bretagne pour avoir plus de garanties. A l'OM, en attendant une probable recrue, c'est désormais Pau Lopez qui est en première ligne. La pression est forte mais il est au moins débarrassé de l'ombre de Mandanda. Elle était immense.

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