Des députés des Forces libanaises (FL) dénoncent depuis mercredi «l’exploitation» du dossier des réfugiés syriens par le pouvoir en place, "complice de Damas". Le ministre sortant des Déplacés vient en effet d’annoncer qu’il se rendrait en Syrie à la demande du gouvernement, pour assurer le retour des réfugiés en dehors du cadre onusien.
Les Forces libanaises (FL) dénoncent depuis mercredi «l’exploitation» du dossier des réfugiés syriens par le pouvoir en place. Le ministre sortant des déplacés vient en effet d’annoncer qu’il se rendrait en Syrie à la demande du gouvernement, pour assurer le retour des réfugiés en dehors du cadre onusien.
Le député FL du Metn Razi el-Hage a tenu une conférence de presse jeudi pour dénoncer la mauvaise gestion du dossier par les autorités compétentes. «Pourquoi les institutions relevant de l’Exécutif n’ont-elles pas unifié les chiffres (relatifs aux réfugiés présents sur le territoire libanais, ndlr), et pourquoi avoir négligé jusqu’à présent la distinction juridique entre réfugiés et travailleurs? Pourquoi le gouvernement actuel et le gouvernement qui l’a précédé se sont abstenus de signer un protocole de coopération avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (UNHCR)? Et si la réponse est qu’une telle démarche ferait du Liban un pays d’asile, cette réponse ne relève ni de la logique du droit ni celle de la souveraineté. Un protocole de coopération est fondamental pour définir les droits et obligations du Liban et des réfugiés, et débattre de la politique de retour des réfugiés».
Et Razi el-Hage de poursuivre: «Quel est le motif du refus de créer des abris temporaires frontaliers du côté syrien sous le parrainage de l’ONU, ce qui faciliterait le retour, à moins que ce refus ne soit motivé par une volonté de laisser la voie libre au trafic et au mouvement du Hezbollah aux frontières? Si ce n’est pas le cas, que le gouvernement nous réponde».
«Pourquoi le gouvernement libanais n’a-t-il pas demandé, à travers le ministère des Affaires étrangères, au Groupe international de soutien au Liban d’inclure la question du retour des réfugiés syriens présents au Liban sur l’agenda du Conseil de sécurité de l’ONU? Et pourquoi n’a-t-il pas demandé à ce que le Liban soit membre observateur du processus de Genève sur base de son incapacité à supporter toute la charge du dossier, sachant qu’une demande similaire a été faite pour le processus d’Astana qui s’est terminé par un échec retentissant», s’est encore interrogé M. el-Hage. «Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas soumis à la Ligue arabe un document sur un scénario diplomatique d’un retour qui bénéficierait d’un appui arabe aux Nations unies, surtout auprès du Conseil de sécurité, plutôt que de tenir des discours inutiles? N’aurait-il pas été plus utile d’évoquer dans ce cadre l’option des abris temporaires à l’intérieur de zones tampons frontalières? Et enfin, quel est le plan du gouvernement pour élaborer le budget des aides nécessaires pour répondre aux besoins des collectivités d’accueil?», a poursuivi le député, avant de conclure au terme de ces questions que «les autorités manient parfaitement les slogans populistes» sans offrir de solutions pratiques.
Le «régime syrien complice du Hezbollah»
Si le député du Metn a estimé que «le retour des réfugiés syriens est une priorité» et que «l’identité libanaise est en danger au même titre que l’identité syrienne», «le pouvoir actuel formé de l’alliance entre la mafia et la milice» ne fait en somme que de «la démagogie» sur ce dossier.
Son collègue du même groupe parlementaire des Forces libanaises, le député de Baabda Pierre Bou Assi, a estimé qu’il n’y «a pas de complot international sur la question des réfugiés (le pouvoir accuse l'UNHCR de ne pas faciliter le retour des réfugiés), mais plutôt la plus grande imposture de l’Histoire (…) orchestrée par le régime Assad pour faire pression sur le Liban, les pays voisins et l’Europe» à travers le dossier des réfugiés. Estimant que c’est le régime syrien qui fait obstruction au retour des réfugiés, il a fait remarquer que «jamais un responsable syrien ni même un employé de l’ambassade de Syrie au Liban ne s’est enquis ou s’est rendu auprès de ses concitoyens dans les camps». Et le député de Baabda de conclure: «Le retour des réfugiés est impératif maintenant que la guerre en Syrie a pris fin et l’État libanais doit œuvrer à ce retour quoi qu’en dise le régime de Damas complice du Hezbollah et de la plupart des parties politiques libanaises».
Les Forces libanaises (FL) dénoncent depuis mercredi «l’exploitation» du dossier des réfugiés syriens par le pouvoir en place. Le ministre sortant des déplacés vient en effet d’annoncer qu’il se rendrait en Syrie à la demande du gouvernement, pour assurer le retour des réfugiés en dehors du cadre onusien.
Le député FL du Metn Razi el-Hage a tenu une conférence de presse jeudi pour dénoncer la mauvaise gestion du dossier par les autorités compétentes. «Pourquoi les institutions relevant de l’Exécutif n’ont-elles pas unifié les chiffres (relatifs aux réfugiés présents sur le territoire libanais, ndlr), et pourquoi avoir négligé jusqu’à présent la distinction juridique entre réfugiés et travailleurs? Pourquoi le gouvernement actuel et le gouvernement qui l’a précédé se sont abstenus de signer un protocole de coopération avec le Haut-commissariat pour les réfugiés (UNHCR)? Et si la réponse est qu’une telle démarche ferait du Liban un pays d’asile, cette réponse ne relève ni de la logique du droit ni celle de la souveraineté. Un protocole de coopération est fondamental pour définir les droits et obligations du Liban et des réfugiés, et débattre de la politique de retour des réfugiés».
Et Razi el-Hage de poursuivre: «Quel est le motif du refus de créer des abris temporaires frontaliers du côté syrien sous le parrainage de l’ONU, ce qui faciliterait le retour, à moins que ce refus ne soit motivé par une volonté de laisser la voie libre au trafic et au mouvement du Hezbollah aux frontières? Si ce n’est pas le cas, que le gouvernement nous réponde».
«Pourquoi le gouvernement libanais n’a-t-il pas demandé, à travers le ministère des Affaires étrangères, au Groupe international de soutien au Liban d’inclure la question du retour des réfugiés syriens présents au Liban sur l’agenda du Conseil de sécurité de l’ONU? Et pourquoi n’a-t-il pas demandé à ce que le Liban soit membre observateur du processus de Genève sur base de son incapacité à supporter toute la charge du dossier, sachant qu’une demande similaire a été faite pour le processus d’Astana qui s’est terminé par un échec retentissant», s’est encore interrogé M. el-Hage. «Pourquoi le gouvernement n’a-t-il pas soumis à la Ligue arabe un document sur un scénario diplomatique d’un retour qui bénéficierait d’un appui arabe aux Nations unies, surtout auprès du Conseil de sécurité, plutôt que de tenir des discours inutiles? N’aurait-il pas été plus utile d’évoquer dans ce cadre l’option des abris temporaires à l’intérieur de zones tampons frontalières? Et enfin, quel est le plan du gouvernement pour élaborer le budget des aides nécessaires pour répondre aux besoins des collectivités d’accueil?», a poursuivi le député, avant de conclure au terme de ces questions que «les autorités manient parfaitement les slogans populistes» sans offrir de solutions pratiques.
Le «régime syrien complice du Hezbollah»
Si le député du Metn a estimé que «le retour des réfugiés syriens est une priorité» et que «l’identité libanaise est en danger au même titre que l’identité syrienne», «le pouvoir actuel formé de l’alliance entre la mafia et la milice» ne fait en somme que de «la démagogie» sur ce dossier.
Son collègue du même groupe parlementaire des Forces libanaises, le député de Baabda Pierre Bou Assi, a estimé qu’il n’y «a pas de complot international sur la question des réfugiés (le pouvoir accuse l'UNHCR de ne pas faciliter le retour des réfugiés), mais plutôt la plus grande imposture de l’Histoire (…) orchestrée par le régime Assad pour faire pression sur le Liban, les pays voisins et l’Europe» à travers le dossier des réfugiés. Estimant que c’est le régime syrien qui fait obstruction au retour des réfugiés, il a fait remarquer que «jamais un responsable syrien ni même un employé de l’ambassade de Syrie au Liban ne s’est enquis ou s’est rendu auprès de ses concitoyens dans les camps». Et le député de Baabda de conclure: «Le retour des réfugiés est impératif maintenant que la guerre en Syrie a pris fin et l’État libanais doit œuvrer à ce retour quoi qu’en dise le régime de Damas complice du Hezbollah et de la plupart des parties politiques libanaises».
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