F1: Hamilton veut renouer avec le succès
©Le pilote britannique de Mercedes Lewis Hamilton (à droite), troisième, asperge de champagne le pilote espagnol de Ferrari Carlos Sainz Jr, vainqueur, sur le podium après le Grand Prix de Grande-Bretagne de Formule 1 à Silverstone, le 3 juillet 2022. Ben Stansall/AFP/Archives
Deux podiums d'affilée, leader éphémère à Silverstone, le septuple champion de F1 Lewis Hamilton semble rebondir à la faveur d'améliorations sur sa Mercedes. En Autriche, c'est toutefois le leader Max Verstappen (Red Bull) qui sera favori avec Charles Leclerc (Ferrari).

Avant le onzième Grand Prix sur 22 cette saison dans les montagnes bien vertes de Styrie, Verstappen est assuré de finir la mi-saison en tête. Le champion en titre compte 34 points d'avance sur son équipier Sergio Pérez et 43 sur Leclerc. Hamilton, lui, est 6e à 88 unités.

Mercedes peut-elle rivaliser ?

Va-t-on avoir enfin un match à trois? Après dix courses dominées par Red Bull (sept victoires) et Ferrari (trois), Mercedes espère transformer ses podiums (trois pour Hamilton, trois pour George Russell) en succès.

La monoplace née d'un concept aérodynamique singulier - avec des pontons étroits - a donné du fil à retordre à ses deux pilotes britanniques depuis le début de l'année, distancés aux 5e (Russell) et 6e (Hamilton) places.

Mais en Angleterre la semaine dernière, les Flèches d'argent présentaient de nouveaux développements qui leur ont permis d'entrevoir la victoire.

Même si Russell a abandonné dès le départ, envoyant violemment valser l'Alfa Romeo de Zhou Guanyu, l'autre monoplace pilotée par Sir Lewis a bien failli rendre ses lettres de noblesse à la marque à l'étoile. Hamilton s'est retrouvé pour la première fois cette saison à la lutte, avant de finir 3e.

A défaut d'un huitième titre mondial, bien lointain, une 104e victoire paraît désormais plus accessible.

Reste que Spielberg n'est pas une piste Mercedes, comme le rappelle le patron autrichien de l'écurie Toto Wolff: "c'est un circuit très différent de Silverstone, qui ne nous a pas toujours convenu par le passé".

Contrairement aux courbes rapides d'Angleterre, le circuit autrichien, avec ses virages "lents", n'est pas forcément la tasse de thé des Mercedes, qui n'ont gagné que deux fois en six courses depuis 2018 au pays du strudel.

Pourquoi Verstappen est favori à Spielberg?

Le patron en Autriche, c'est Verstappen. Spielberg est le circuit qui lui réussit le mieux avec quatre succès, sur ses 26 victoires en F1.


Il faut dire que le circuit s'appelle... le Red Bull Ring. Antre de son écurie autrichienne, la piste n'a pas de secret pour lui. L'occasion idéale de rebondir après des problèmes techniques et une 7e place à Silverstone. Surtout qu'une course sprint est prévue samedi, avec des points bonus à la clé.

En tribune, Verstappen sera encore porté par les milliers de supporters de son "Orange army", prêts à envahir tous les campings du coin.

A 24 ans, "Mad Max" peut se propulser à mi-saison vers son second titre. D'autant que le Batave a un plan: "j'arrêterais peut-être en 2028", à la fin de son contrat, a-t-il confié au journal néerlandais De Telegraaf.

S'il réalise d'ici là un sans-faute, Verstappen aurait à son palmarès huit titres... Un de plus que le record de Michael Schumacher et Lewis Hamilton.

Leclerc peut-il compter sur Ferrari?

Charles Leclerc, 4e à Silverstone, a grappillé six points à Verstappen. C'est peu dire que le Monégasque ne s'en satisfait pas.

En Grande-Bretagne, il menait la course et pouvait frapper un grand coup. Mais à l'arrivée d'une voiture de sécurité, et contrairement à son équipier Carlos Sainz ou à Hamilton, Leclerc n'a pas été appelé aux stands. Ses pneus durs usés lui ont fait perdre l'avantage, malgré une défense héroïque offrant des passes d'armes d'anthologie contre Hamilton et Pérez.

"S'il s'était arrêté, nos adversaires auraient fait exactement le contraire et auraient gagné des positions", se défend tant bien que mal Mattia Binotto, patron de la Scuderia.

Le leader naturel de Ferrari voit son équipier espagnol, vainqueur de son premier GP la semaine dernière, revenir à 11 points. Pourtant, Sainz s'était plutôt illustré par ses erreurs à répétition alors que Leclerc a plus d'une fois brillé par sa maestria: sans les problèmes moteurs de Ferrari, il aurait gagné en Espagne et en Azerbaïdjan, et la stratégie défaillante de son écurie lui avait déjà coûté la victoire à Monaco.

Sa dernière victoire, en Australie, remonte déjà à trois mois: il est urgent de mettre fin à cette mauvaise série.

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