Un responsable sécuritaire aurait déclaré à des confrères étrangers en visite au Liban qu’il "n’y aura pas de guerre régionale", et que le climat politique "se dirige vers la stabilité et la paix grâce à un règlement politique majeur". Il aurait affirmé à ses interlocuteurs que "le Hezbollah est parfaitement conscient de ces changements régionaux, et essaie de s’impliquer davantage dans la vie politique, même s’il évoque régulièrement sa puissance militaire", comme lors des dernières apparitions de son secrétaire général Hassan Nasrallah.

Certains partis de l’opposition critiquent le parti chiite, accusé de chercher à tirer avantage de ses armes à des fins de politique intérieure en vue d’imposer son projet à travers les institutions publiques. C’est pour cette raison qu’il s’efforce de gagner la sympathie de sa base populaire, et de se délester de toute responsabilité dans les crises actuelles.

De plus, la formation pro-iranienne s’emploie à diviser le front de l’opposition pour inciter quelques-uns de ses membres à se joindre aux forces du 8 Mars, afin de faire basculer la majorité parlementaire en sa faveur, ce qui lui permettrait d’avoir la haute main sur les élections présidentielles. Ceci pourrait expliquer l’échec de l’opposition à resserrer les rangs, et le refus de certains de ses députés de prendre parti pour quiconque.