“Qui sera l’allié du Hezbollah si sa relation avec le président de la République Michel Aoun et le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil se détériore et si l’accord de Mar Mikhaël finit par s’effondrer ?” s’interrogent des sources aounistes. “Attaqué de toutes parts, le Hezbollah a plus que jamais besoin de la couverture légale dispensée par le président Aoun et de la couverture chrétienne du CPL”, ajoutent-elles.

Ce à quoi des milieux proches du parti chiite répondent que ses options sont “multiples aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur,” de même que “la palette d’alliances électorales qui s’offre à lui pour les législatives de 2022, alors que le CPL, lui, n’a qu’un seul choix, puisqu’il a rompu ses contacts avec toutes les forces et toutes les composantes du pays chrétiennes et musulmanes”.

Comment donc Gebran Bassil fera-t-il aux prochaines élections ? Avec qui s’alliera-t-il pour sauver la situation et sortir de son absence d’alternative au Hezb ? Pour les sources proches de la banlieue sud, une rupture de l’accord de Mar Mikhaël signifierait que MM. Aoun et Bassil “ont décidé de présenter leurs lettres de créance aux États-Unis pour obtenir la levée des sanctions sur le chef du CPL, permettre à ce dernier de se refaire une santé et d’accéder au palais présidentiel”. De sources occidentales, l’on réfute cette idée, en arguant du fait que les deux hommes sont jugés “peu fiables par Washington, compte tenu du nombre de promesses et d’engagements qu’ils n’ont pas respectés”.