Diverses parties politiques sont revenues à la charge en ce début d’été pour demander instamment au gouvernement d’aménager les bases aériennes de Hamate, de René Moawad (Kleiate) et de Rayak (dans la Békaa) pour qu’elles puissent accueillir des vols commerciaux.

Cet appel se justifie par la congestion régulière de l’aéroport de Beyrouth qui n’est plus en mesure de gérer les arrivées et les départs massifs en haute saison. L’aménagement des aéroports au nord de la capitale et dans la Békaa permettra de décongestionner celui de Beyrouth et de développer économiquement les régions dans lesquels ils se trouvent.

Selon un ancien ministre du Tourisme, les compagnies aériennes faisant la liaison entre le Liban, l’Irak, la Jordanie et la Syrie pourront facilement desservir l’aéroport de Rayak, ce qui renflouera le Trésor. Surtout que des milliers de Syriens transitent à l’aller et au retour par l’aéroport de Beyrouth.

Il serait intéressant de rappeler qu’en 2011, un avion militaire américain de grande taille, le Lockheed C-130 Hercules, avait atterri à l’aéroport de Hamate où stationnent les hélicoptères de l’armée, pour livrer des équipements militaires.

Des avions militaires atterrissent également à l’aéroport de Rayak, pour des besoins de livraison de matériel ou d’entraînement militaires.

Mais au niveau officiel, on continue de faire la sourde oreille à ces appels, car le seul obstacle à l’ouverture des trois bases aériennes aux vols commerciaux reste strictement d’ordre politique. L’aéroport de Beyrouth, rappelle-t-on, est situé dans un secteur que contrôle le Hezbollah.