Parallèlement à ses opérations militaires à Gaza et le long de sa frontière avec le Liban, Israël a intensifié ses frappes en Syrie, ciblant des sites des Pasdarans iraniens et du Hezbollah.

Selon des cercles diplomatiques occidentaux, la multiplication des attaques aériennes israéliennes contre des sites iraniens en Syrie vise à exercer une pression sur la République islamique pour qu’elle fasse à son tour pression sur le Hamas à Gaza.

Tel Aviv cherche ainsi à provoquer l’Iran et à l’embarrasser simultanément. Téhéran se trouve dans une position délicate, car d’une part, il ne veut pas se mouiller dans la guerre entre le Hamas et Israël, et d’autre part, son absence de réaction risque d’accroître les tensions dans ses relations avec le Hamas. Selon des sources du groupe palestinien islamiste, le Hamas reproche déjà à l’Iran de l’avoir abandonné et "sacrifié sur l’autel des intérêts des États".

L’Iran, ne voulant pas s’engager dans une guerre ouverte et déclarée avec Israël qui ne servirait pas ses intérêts, préfère se cantonner à des déclarations belliqueuses sans aucun intérêt pour le Hamas. Simultanément, Téhéran orchestre l’embrasement limité le long de la frontière libano-israélienne, laissant ainsi son allié palestinien gérer seul la situation à Gaza.