Le Liban prépare sa réponse écrite à la proposition française pour le règlement de la situation au Liban-Sud et coordonne, à cet effet, avec le Hezbollah. Cette proposition, qui a également pour objectif de parvenir à un règlement sur le tracé de la frontière terrestre avec Israël, avait été remise au gouvernement par le chef de la diplomatie française, Stéphane Séjourné, lors de la visite qu’il a effectuée au début du mois courant au Liban.

La proposition inclurait le retrait des combattants du Hezbollah à une distance de 10 kilomètres de la frontière, ainsi que le déploiement de 15.000 soldats de l’armée libanaise dans les régions frontalières.

Or le Hezbollah ne veut rien entendre. Il a fait parvenir aux responsables français, par les voies diplomatiques, qu’il refuse toute discussion avant l’arrêt de la guerre à Gaza. De ce fait, la formation pro-iranienne, qui a également reçu une copie du document français, ne remettra pas sa réponse avant la fin des combats à Gaza.

C’est dans ce contexte que le ministre sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a déclaré que le Liban remettra sa réponse la semaine prochaine, soulignant que la France entreprenait des concertations avec Israël pour garantir une application sans conditions du document.

La question est de savoir si le gouvernement est en mesure de remettre la réponse du Liban, sans concertations avec le Hezbollah, d’autant que ce dernier est le principal concerné par l’application de la résolution 1701 du Conseil des ministres. Ou exigera-t-il plutôt un délai supplémentaire, dans l’attente de la trêve du Ramadan à Gaza, lorsque le Hezbollah sera en mesure de donner sa réponse?