Un député du Liban-Sud aurait révélé à des visiteurs que les combattants du mouvement Amal se seraient retirés de la guerre à la frontière sud après que les affrontements entre Israël et le Hezbollah ont pris un tournant que le mouvement chiite ne peut pas accepter.

Le député en question aurait indiqué que cette décision a été prise d’autant que l’escalade des tensions "conduirait à l’exacerbation des affrontements et au déclenchement d’une guerre totale, ce qui amplifierait les dégâts". Il aurait également ajouté que "plus de 15.000 maisons auraient été totalement ou partiellement détruites" depuis le 8 octobre.

Il convient de noter que le mouvement Amal avait annoncé, en décembre dernier, son implication dans la guerre aux côtés de la formation pro-iranienne.

De plus, les habitants du Liban-Sud auraient récemment affiché "leur opposition à la guerre", exprimant "leur volonté de vivre en paix ainsi que de prioriser les intérêts et l’agenda libanais au-dessus de tout autre agenda régional ou international ou considération".

Le fameux slogan "Nous nous sacrifions pour toi, Sayyed" (en référence au secrétaire-général du Hezbollah, Hassan Nasrallah) aurait actuellement été remplacé par "Nous voulons vivre en paix, Sayyed".

En outre, des milieux politiques proches de la milice pro-iranienne auraient révélé qu’après l’escalade observée sur le front sud ces dernières semaines et face à une potentielle nouvelle escalade au niveau de la frontière, les dirigeants du Hezb auraient appelé les combattants du mouvement Amal et des factions de l’axe de la résistance, spécialement ceux qui ne sont pas bien entraînés, à rester à l’écart du front, car "ils entravent la circulation des éléments armés du Hezbollah et sont incapables de protéger la ligne de combat, qui est une tâche uniquement réservée aux officiers aguerris".