Le dossier des nominations et des permutations administratives, diplomatiques et judiciaires fait l’objet de tiraillements entre le camp présidentiel et la présidence du Conseil. Selon ses visiteurs, le chef du gouvernement Nagib Mikati refuse que celles-ci aient lieu avant les législatives du 15 mai 2022, afin de barrer la voie à d’éventuels pots-de-vin électoraux qui pourraient servir de prétexte pour mettre en doute la régularité du scrutin, la crédibilité du cabinet et donc pour contester ses résultats.

En face, le Courant patriotique libre (CPL, aouniste) insiste sur certaines nominations administratives, en reprochant à certains fonctionnaires une mauvaise gestion et leur pouvoir discrétionnaire et en insistant sur la nécessité de leur transfert, dans le cadre d’une lutte qu’il préconise contre la corruption. Mais dans les milieux du Sérail, on répond que tout ce tapage est seulement destiné à placer des partisans du CPL dans l’Administration, avant les élections.