D’après le chercheur et professeur d’université Issam Khalifé, les frontières libano-palestiniennes sont délimitées depuis 1932, c’est-à-dire avant l’occupation israélienne de la Palestine. Ce tracé a été confirmé dans l’accord d’armistice de 1949, explique-t-il, en répétant que les documents correspondants se trouvent tous aux Nations unies et que le Liban se doit de réclamer une confirmation des frontières terrestres pour pouvoir délimiter les maritimes. Celles-ci doivent avoir pour point de départ Ras Naqoura dans le prolongement duquel se situe la ligne 29, estime-t-il.

"Le droit du Liban à la ligne 29 est clair", affirme Issam Khalifé "parce que la ligne 23 est une ligne israélienne imaginaire "qui a été établie pour déterminer les blocs gaziers israéliens".  Il fait état dans ce contexte d’un rapport de la CIA sur l’importance des ressources gazières et pétrolières dans les eaux territoriales libanaises, en reprochant aux autorités libanaises leur gestion de ce dossier. Il les appelle à signer sans tarder le décret 6433/2011 définissant la Zone économique exclusive libanaise et à l’envoyer à l’ONU pour mettre à jour la revendication libanaise de 1.430 km2 supplémentaires au sud. Il s’agit, rappelle-t-on, d’une revendication fondée sur un rapport de l’Institut hydrographique du Royaume-Uni de 2011, ainsi que sur un autre du Bureau hydrographique de l’armée libanaise.