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L’exposition  Les Testaments de terre: un regard sur les traces matérielles de Diriyah  a été inaugurée le 22 février au prestigieux siège de l’Unesco à Paris. Organisé par la délégation permanente du Royaume d’Arabie saoudite auprès de l’Unesco et l’autorité de développement de Diriyah, cet événement est un hommage à l’héritage de la ville millénaire.

Inaugurée par l’ambassadeur du Royaume d’Arabie saoudite en France, Fahad ben Maayouf al-Ruwaily, l’exposition dévoile les trésors archéologiques et culturels de Diriyah ainsi que son artisanat traditionnel. Cette incursion multidisciplinaire invite les visiteurs à naviguer entre un héritage antique et des œuvres d’art contemporaines d’artistes saoudiens renommés.

L’exposition, organisée en l’honneur du Jour de la fondation, est l’occasion de revivifier l’histoire de Diriyah, symbole du patrimoine de l’est saoudien. Parmi les personnalités présentes, on compte de nombreux artistes locaux tels que Racha al-Rached, Ali al-Soumayin ou encore le poète Abdelmohsen ben Abdelrahman ben Khamis.

Les testaments de terre: un regard sur les traces matérielles de Diriyah explore le patrimoine du site historique d’Al-Turaïf à travers des fragments archéologiques, de la poésie, de la calligraphie arabe, des photographies d’archives et des films retraçant l’histoire de la ville. Pour souligner le lien entre ces techniques anciennes et ces œuvres modernes, le film Nafas al-wadi  ("le souffle de la vallée"), réalisé par Ali al-Soumayin, sera projeté. Écrit par l’architecte Noujoud Al-Anbari, spécialiste en restauration des bâtiments, le long métrage illustre le travail des maçons et leur maîtrise de la matière.

Après la projection, il est possible de découvrir la plus ancienne carte de Diriyah, ébauchée par le diplomate français Joseph Rousseau, en 1808. Conservé à la Bibliothèque nationale de France (BNF), ce document qui demeure imprécis atteste de l’importance historique de ce joyau.

Pour une immersion totale, un atelier ludique de l’artiste Omar Abdeljawad permet aux visiteurs de former leurs propres boules de sable, d’argile et de boue, et de découvrir les premières techniques utilisées par les premiers maçons de Diriyah. Cette mise en perspective met en lumière les pratiques à l’origine de ces vestiges archéologiques nationaux.

L’expérience des " testaments de terre " raconte de manière interactive et immersive l’histoire du site archéologique d’Al-Turaïf, classé au patrimoine mondial de l’Unesco en 2010 et véritable emblème national. On y découvre un patrimoine naturel et matériel foisonnant où la nature verdoyante, avec ses fleuves et ses palmiers, se déploie en plein milieu d’un paysage complètement désertique. Cette symbiose des éléments constitue la richesse de la région qui a accueilli les premières dynasties saoudiennes du Najd.

C’est au sein du hall Ségur qu’est reconstituée toute la grandeur du patrimoine collectif saoudien auquel rend hommage notamment Racha al-Rached avec son œuvre révélatrice des liens complexes entre l’Homme et son environnement, " Batn al-Hawi ".

Ce voyage dans le temps et dans l’histoire de Diriyah révèle la manière dont l’héritage saoudien et son savoir-faire exceptionnel ont été façonnés de génération en génération. La présence de 13 palais royaux, dont celui d’Al-Salwa, témoigne de la profusion architecturale et culturelle du patrimoine Najdi.

L’exposition reste ouverte au public jusqu’au 29 février 2024 au siège de l’Unesco, à Paris.

 

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