Le Liban semble provisoirement paré : 50.000 tonnes de blé arriveront dans les 10 prochains jours. C’est ce qu’a annoncé le ministre sortant de l’Économie et du Commerce Amine Salam dans une conférence de presse vendredi. Il a assuré que ces quantités suffisent pour un mois et demi. " Le blé sera soumis aux tests du ministère de l’Agriculture, et les résultats devront être donnés rapidement pour éviter une crise ", a-t-il affirmé.

Le ministre a précisé qu’ " une commission a été formée sous l’égide du ministère de l’Économie pour organiser l’arrivée du blé au port, puis son transfert aux minoteries, avec la collaboration de tous les services, afin de suivre la livraison du blé jusqu’aux boulangeries ".

De son côté, le syndicat des boulangers à Beyrouth et au Mont Liban a adressé un message à la population et au ministre de l’Économie pour détailler les raisons de la crise du pain que vit le Liban depuis plusieurs semaines. Selon lui, la pénurie s’explique par les éléments suivants:

– La fermeture de sept minoteries sur onze à cause de l’épuisement du blé subventionné.

– Le refus du ministère de l’Économie et du Commerce de répondre à la demande du syndicat de délivrer des autorisations pour livrer le blé aux boulangeries en précisant le nom du moulin et la quantité de farine allouée à chacune.

– L’incapacité du ministère à déterminer les quantités de farine produites dans les minoteries en activité, de sorte que la farine puisse être distribuée. En effet, au mois de juin la farine n’a pas été distribuée dans son intégralité: 4.191 tonnes manquaient.

– La présence de plus de 500.000 touristes au Liban en plus des résidents qui se sont précipités pour acheter du pain arabe au lieu du pain français et de ses dérivés en raison des prix élevés de ces derniers. Ceci augmente la demande de pain arabe. A noter que le ministère de l’Économie et du Commerce a réduit la part de farine des grandes boulangeries sans pour autant augmenter celle des petites et moyennes boulangeries.

– Le Syndicat rejette toutes les accusations contre les boulangeries. Surtout quand on les accuse d’utiliser la farine subventionnée pour la fabrication de gâteaux, et cela est complètement faux, sachant que les boulangeries qui produisent des gâteaux et autres dérivés achètent de la farine prévue à cet effet au prix de 792 dollars la tonne.

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