La réunion du comité ministériel chargé de résoudre les répercussions de la crise financière sur le secteur public, tenue lundi au Grand Sérail sous la présidence du Premier ministre désigné Nagib Mikati, n’a pas abouti à un accord définitif concernant la grève ouverte des fonctionnaires qui se poursuit depuis plus d’un mois. Le ministre sortant des Finances, Youssef Khalil, a en fait demandé un délai afin d’étudier les coûts et les répercussions financières des propositions avancées, ainsi que les sources de financement. Aussi, une réunion devrait-elle se tenir mercredi pour trancher.

Un accord préliminaire avait été proposé prévoyant un salaire supplémentaire en plus d’une aide sociale d’un million de livres, des indemnités de transport d’une valeur de 95.000 livres par jour de présence et des bonus allant de 200.000 à 300.000 livres. Toutefois, il a été convenu de réduire la valeur des bonus qui se situeraient entre 150.000 et 300.000 livres en contrepartie d’au moins trois jours de présence par semaine.

Selon certaines informations, le financement se ferait à partir des taxes versées par les compagnies étrangères à l’atterrissage de leurs avions à l’aéroport de Beyrouth qui seront perçues en dollars frais, ce qui permettrait de générer 500.000 à 600.000 dollars par jour au Trésor public. Si cette proposition était retenue, il sera possible d’assurer le financement des revendications des fonctionnaires dont le nombre est estimé à 15.000, d’autant plus que le coût de leurs doléances ne dépasse pas les 100 milliards de livres, selon le représentant de la Ligue des fonctionnaires auprès du gouvernement, Hassan Wehbé.