Dans le but de dynamiser le débat national autour des solutions possibles pour sortir de la crise économique et sociale, le Conseil économique, social et environnemental, Cesel, a reçu mercredi, dans le cadre du cycle de débats avec les différents blocs parlementaires, les députés du parti Kataeb.

À l’issue de la réunion, le président du Conseil économique et social, Charles Arbid, a souligné que la réunion avait été fructueuse.  "Nous sommes à la veille de la deuxième commémoration de l’explosion au port de Beyrouth, c’est un triste jour, d’autant que 730 jours se sont écoulés depuis la catastrophe, et la situation n’est toujours pas claire." M. Arbid a espéré que "l’enquête sera accélérée et que l’on obtiendra la vérité pour que l’on sente que l’on vit dans un État qui donne à chacun son droit".

M. Arbid a indiqué que lors de la réunion, les participants à la réunion ont réitéré la nécessité d’approuver le budget. Concernant la grève des fonctionnaires du secteur public, ils ont insisté sur l’urgence d’une reprise du travail dans les administrations.

De son côté, le chef des Kataëb, Samy Gemayel, a déclaré: " À la veille de la commémoration de l’explosion qui a tué plus de 200 personnes, nous affirmons que rendre justice reste pour nous une priorité et nous n’allons pas nous taire sur notre droit de connaître la vérité et de demander des comptes aux responsables de cette explosion. Nous sommes convaincus qu’il y a une complicité avec l’État libanais qui veut empêcher les Libanais de connaître la vérité. "

M. Gemayel a confirmé que les Kataëb continuent de se tenir aux côtés des familles des victimes et il a assuré qu’ils participeront jeudi à la commémoration. Pour lui, il n’existe pas d’autre choix que de recourir à la justice internationale pour découvrir les circonstances du crime.

Au sujet de la situation sociale et économique, M. Gemayel a affirmé : " Nous sommes tous d’accord, avec le Conseil économique, social et environnemental, les instances économiques, les experts économiques et toutes les institutions internationales, sur les étapes pratiques qui doivent être prises afin d’approuver les réformes, restructurer le secteur bancaire, réduire la taille du secteur public, appliquer un contrôle des capitaux, en passant par le dossier du secret bancaire."

M. Gemayel a insisté sur la nécessité d’approuver au plus vite les réformes pour sortir le pays du marasme.  " Nous perdons tous les jours 25 millions de dollars à cause de la conspiration des partis politiques au pouvoir contre les tragédies du peuple libanais ", a-t-il conclu.