Le Premier ministre Nagib Mikati a présidé vendredi au Sérail une réunion de la commission ministérielle de la sécurité alimentaire. À l’issue de la réunion, le ministre de l’Économie et du Commerce, Amin Salam, a annoncé que la commission a discuté de trois sujets importants.

La réunion a abordé la fin de la crise du pain et de son retour sur les étals grâce au travail diligent de toutes les parties qui coopèrent avec le ministère de l’Économie dans le cadre du processus de distribution du blé et de la farine entre les boulangeries et les minoteries, dans un souci de transparence et de responsabilité, et qui s’accompagne d’un contrôle strict pour garantir que le blé subventionné est utilisé dans la seule fabrication du pain arabe.

Le ministre s’est dit confiant que si les travaux se poursuivent au rythme actuel, la crise du pain sera derrière nous, d’autant plus que le prêt de la Banque mondiale sera mis en œuvre d’ici un mois et que les lignes de crédits resteront ouvertes pour importer du blé jusqu’à ce que le prêt soit implémenté.

Le deuxième point abordé est celui de la publication d’une décision dans laquelle il est question d’encourager la production interne de blé et de motiver les agriculteurs de blé dur et tendre et d’orge. Le ministre a donc demandé aux minotiers locaux d’acheter du blé produit au Liban, dont la quantité s’élève à environ 40.000 tonnes, selon un mécanisme émis par le ministère sur la base de la suggestion du ministre de l’Agriculture.

Le ministre Salam assure: "En raison des circonstances exceptionnelles que nous traversons et de la nécessité de soutenir les exploitations agricoles, nous avons pris cette décision, qui permettra de gagner du temps et de faciliter l’achat des quantités disponibles aux agriculteurs."

"L’objectif ultime et fondamental est de soutenir l’agriculteur libanais, en stimulant le développement de sa production de blé au Liban, dans l’espoir d’arriver à l’autosuffisance", poursuit-il.

Troisièmement, le premier ministre Mikati a demandé de prendre toutes les mesures sévères nécessaires pour contrôler, à travers la direction de la protection des consommateurs du ministère de l’Économie, dans les semaines et les mois à venir, le marché et les prix dans tous les secteurs. Pour lui, le devoir du gouvernement est de préserver le droit du consommateur à des prix réels, afin que les bénéfices soient dans la fourchette raisonnable de la loi et des principes du libre-échange au Liban.