Après des années de crise systémique, le gouvernement a identifié l’industrie pharmaceutique comme un secteur à développer, selon un rapport de Fitch solutions, une société d’analyses des marchés.

La production locale de médicaments fonctionnant toujours en dessous de la capacité d’avant la pandémie, le gouvernement a augmenté le soutien financier aux fabricants de médicaments locaux afin d’améliorer l’autosuffisance du marché intérieur. En même temps, le gouvernement a pris des actions urgentes dans le but d’assurer l’achat et la distribution de médicaments dédiés aux traitements de maladies graves, comme le cancer.

Fitch Solutions a indiqué que les ventes pharmaceutiques ont représenté 4,7% du PIB et 35,7% des dépenses de santé en 2021.

L’institut prévoit une augmentation des achats pharmaceutiques, qui passeront de 13,9 mille milliards en 2021 à 29,2 mille milliards en 2022, soit une hausse de 110% en livres libanaises sur un an ou de 1,4% en dollars. Cette fluctuation est le résultat de la dépréciation de la valeur de la livre et des pressions inflationnistes dont le marché local est le théâtre.

Selon les prévisions de Fitch Solutions, les dépenses totales sur les médicaments atteindront 27,3 mille milliards de livres en 2026, correspondant à une croissance annuelle composée de 14,3% en livres libanaises et à -4,9% en dollars.

Les prévisions de dépenses pharmaceutiques par habitant accuseraient une baisse d’ici à 2026, passant ainsi de 155 dollars en 2021 à 129 dollars en 2026. Ce qui reflète des pressions fiscales et externes croissantes, ainsi que des perturbations de l’activité liées à l’épidémie de Covid-19 et à l’explosion du 4 août 2020 qui a détruit de grandes parties du centre-ville de Beyrouth, relève le rapport. Fin 2026, les ventes pharmaceutiques représenteront 26,8% des dépenses de santé, soit 1,4% du PIB.