Le Premier ministre Najib Mikati a présidé vendredi après-midi une réunion de la commission ministérielle ad-hoc chargée de faire face aux répercussions de la crise financière sur le fonctionnement des services publics.

Les ministres de la Justice, Henry Khoury, de la Défense Maurice Slim, des Finances Youssef Khalil, des Affaires sociales Hector Hajjar, de l’Industrie George Buchakjian, des Télécommunications Johnny Corm, de l’Intérieur, Bassam Mawlawi, de la Santé Firas Al Abyad, des Travaux publics et des Transports, Ali Hamieh, ainsi que le directeur général de la présidence de la République, Antoine Choucair, le secrétaire général du Conseil des ministres, Mahmoud Makiya, le président du Conseil de la fonction publique, Nasreen Mashmouchi, et le directeur général du ministère des Finances, George Maarawi, étaient présents à la réunion.

A l’issue des discussions, le ministre Hajjar a déclaré que les personnes présentes n’avaient pas été en mesure de prendre des décisions, à aucun niveau. Il a souligné à ce propos : “Nous avons discuté des rapports du ministère des Finances sur les différents scénarios et l’ampleur des coûts. Nous attendons que les séances budgétaires débutent la semaine prochaine (au Parlement) afin de déterminer dans quelle direction iront les décisions. Les séances resteront ouvertes jusqu’à ce que des solutions soient trouvées”.

Ogero, le problème persiste

De son côté, le ministre des Télécommunications Johnny Corm a fait part de son optimisme concernant le problème d’Ogero. Il s’est voulu rassurant sur ce plan, mais le problème, a-t-il indiqué, demeure entier malgré la suspension de la grève d’Ogero pour une durée d’une semaine.

Il a ajouté dans ce cadre: “En ce qui concerne Ogero, l’ambiance au sein de la commission était très positive. Je me suis réuni vendredi matin avec le syndicat et l’ambiance était également positive. Le syndicat a suspendu la grève pendant une semaine, et c’est là une bonne chose qui aurait dû être faite (avant la grève) pour prendre la bonne décision. J’estime que la solution existe et qu’elle doit désormais être mise en œuvre”.

Et M. Corm de poursuivre: “Nous avons une semaine pour nous concerter avec Ogero afin de mettre fin à l’affaire par des moyens légaux, comme nous l’avons demandé depuis le début. La commission et moi-même ne voulions pas négocier sous pression ”.

Notons que le gouvernement propose aux grévistes l’octroi d’une indemnité sous forme d’aide sociale, mais les employés refusent que l’augmentation soit une " aide sociale supplémentaire ". Ils exigent qu’elle soit intégrée au salaire.

M. Corm a précisé à ce propos : “Nous avons convenu des sommes mais pas des mécanismes de paiement. J’espère que nous trouverons une solution”.