"Le processus de réforme avec le Fonds monétaire international (FMI) est très lent, d’autant plus que nous entrons dans la phase de vacance présidentielle et de paralysie gouvernementale." C’est du moins ce qu’a déclaré jeudi l’économiste Nassib Ghobril.

Il a expliqué que le FMI a désormais des priorités vu les crises successives dans le monde, en l’occurrence la récession économique, la hausse des prix du pétrole et la guerre en Ukraine.

En réponse à une question, le chef du département de recherches à Byblos Bank a estimé que "dans le cas où les autorités n’entreprendraient pas de réformes tangibles d’ici à avril prochain, cela pourrait conduire à la suspension de l’accord avec le FMI, et ainsi le Liban se positionnerait en marge du système mondial financier et bancaire".

Il a par ailleurs souligné que l’accord de démarcation des frontières maritimes n’aura pas d’effets financiers avant cinq ans. "A priori, le Liban doit entamer les travaux d’exploration pour identifier la quantité de gaz disponible, la facilité ou la difficulté d’extraction, et à quel prix l’extraire", a-t-il ajouté.