Au cours d’une des sessions de la " Quatrième conférence arabe de l’eau " qui se tient au Caire, le ministre sortant de l’Énergie et de l’Eau, Walid Fayad, a évoqué l’état désastreux des offices de l’eau au Liban qui sont, selon lui, au bord de l’effondrement financier et exposé un projet d’alimentation

" Si nous parlons spécifiquement de la sécurité de l’eau au Liban, nous constatons que, malgré l’absence d’une pénurie d’eau en raison de l’intensité des précipitations, le niveau des services a considérablement baissé au cours des trois dernières années à cause de la crise économique et financière et du coût élevé de l’énergie qui dépasse désormais de 70 % le coût total du mètre cube ", a-t-il expliqué dans son intervention.

Walid Fayad a évoqué la volonté de son ministère de "mettre en place des câbles électriques permettant une alimentation 24h/24 des installations d’eau stratégiques, afin de réduire la dépendance aux groupes électrogènes très coûteux, en attendant une amélioration de l’alimentation électrique au Liban".

Il a assuré vouloir prendre "des mesures radicales de réforme", dont la plus importante, selon ses explications, est évidemment ce que l’État libanais sait le mieux faire, à savoir augmenter les tarifs de l’eau pour "pouvoir couvrir d’abord les coûts d’exploitation et d’entretien ainsi que les salaires des employés et ensuite couvrir les coûts d’investissement".

Le ministre a aussi exprimé sa volonté de vouloir réduire le coût de l’énergie en s’appuyant sur les énergies renouvelables pour faire fonctionner les stations de raffinage, de pompage et de traitement des eaux. “Il faut également privilégier la réhabilitation des réseaux afin de réduire le gaspillage technique, mener des campagnes pour supprimer les branchements illicites sur les réseaux hydrauliques, activer la collecte et mettre en place des compteurs”, a-t-il ajouté.

M. Fayad a assuré que le Liban cherche à adopter des méthodes rationnelles d’irrigation en recourant, pendant une période transitoire, aux bailleurs de fonds internationaux afin de combler le déficit budgétaire des offices des eaux.