L’Association des banques libanaises (ABL) a affirmé mardi, en fin de journée, que la grève sera maintenue telle quelle jusqu’à nouvel ordre, balayant ainsi les rumeurs sur une éventuelle escalade.
Les banques continueront donc d’assurer un service minimum via les distributeurs automatiques de billets (DAB ou ATM), en fonctionnement interne ou en accordant des rendez-vous aux clients pour certaines opérations. Les procédures liées au versement des salaires ou encore aux lettres de crédit indispensables pour les importations de biens se poursuivront également.
Plusieurs rumeurs au sujet d’une escalade ou, au contraire, d’une suspension de celle-ci circulent depuis quelques jours. Elles ont été démenties par l’ABL qui demande de ne se fier qu’à ses communiqués. Par ailleurs, la réunion de l’ABL prévue mardi après-midi ne s’est pas tenue.
Rappelons que les banques observent une grève ouverte depuis mardi dernier pour protester contre certaines décisions et convocations judiciaires, ainsi que pour assurer un traitement rapide de " la crise systémique et existentielle qui touche le secteur bancaire, les déposants et l’économie nationale ". Cette grève intervient suite à la décision prise la semaine dernière par la Cour de cassation à l’encontre de la Fransabank accordant à deux déposants le versement en espèces du solde de leurs comptes gelés par l’établissement.
Dans un communiqué publié lundi dernier à l’issue de son assemblée générale, l’ABL a réclamé l’adoption de la loi sur le contrôle des capitaux, ainsi qu’une loi qui abolirait complètement et avec effet rétroactif le secret bancaire afin de permettre aux établissements de fournir des informations sur tous les comptes de leurs clients, sans exceptions.
