L’escalade soudaine au sud du Liban, le 6 avril, avec les tirs de roquettes lancées depuis son territoire contre le nord d’Israël a fait craindre des répercussions négatives sur la période des fêtes qui s’annonçait prometteuse pour les professionnels du tourisme. Fort heureusement il n’en n’est rien… Contre vents et marées, le Liban continue d’attirer les visiteurs étrangers ou les expatriés.

L’escalade soudaine au sud du Liban, le 6 avril, avec les tirs de roquettes lancées depuis la région méridionale contre le nord d’Israël a semé un vent de panique dans les milieux touristiques alors que le pays traverse une terrible crise économique et compte aujourd’hui sur la succession des week-ends de fêtes (les Pâques catholique et orthodoxe, le Fitr et la fête du Travail) pour attirer les touristes étrangers et les expatriés.

Mais malgré la récente tension au Sud, les expatriés libanais et les touristes sont toujours au rendez-vous et le mois en cours demeure prometteur pour les professionnels du tourisme. Le président du syndicat des agences de voyages, Jean Abboud, a affirmé ainsi à Ici Beyrouth qu’aucun billet d’avion n’a été annulé ou modifié. “Nous attendons toujours environ 12 000 passagers par jour et 400 000 pour l’ensemble du mois d’avril”, confirme-t-il.

Même son de cloche du côté des restaurateurs et des hôteliers. Les restaurants, bars, cafés et boîtes de nuit affichent complet et les établissements hôteliers connaissent toujours un taux d’occupation de l’ordre d’environ 80%.

Une injection de billets verts

Dans ce contexte, les expatriés sont attendus en grand nombre ce printemps 2023 pour retrouver leurs familles et profiter du Liban, d’autant que les vacances scolaires européennes et arabes coïncident avec les fêtes d’avril. Même si les Égyptiens, les Irakiens et les Jordaniens continuent de représenter la majorité des touristes, des ressortissants d’autres nationalités font un timide retour au pays du Cèdre. En dépit des multiples soucis et crises que connait le pays, les avions à destination du Liban sont pleins à craquer ainsi que les hôtels, maisons d’hôtes, restaurants, bars et autres cafés sur l’ensemble du territoire.

Ces arrivées vont donner une bouffée d’oxygène au secteur touristique en ces temps particulièrement difficiles et vont surtout injecter sur le marché des billets verts dont le Liban a grandement besoin.

À noter qu’avant la crise économico-financière qui sévit depuis octobre 2019, le tourisme était un pilier essentiel de l’économie libanaise qui drainait des sommes importantes et offrait de multiples opportunités d’emploi.