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Les fonds transférés par les expatriés vers le Liban se sont élevés à 6,4 milliards de dollars en 2022, d’après un rapport de la Banque mondiale, ce qui représente une hausse de 2,62% en glissement annuel. Le Liban se hisse ainsi au troisième rang de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MENA), précédé par l’Égypte (28,3 milliards de dollars) et le Maroc (11,2 milliards de dollars).

Sur l’ensemble de la région MENA, toutefois, le transfert des fonds a connu une baisse de 4,48% en 2022 pour atteindre 64 milliards de dollars. D’après le rapport intitulé Note migration et développement n°38: des transferts de fonds toujours importants, mais en ralentissement, ce chiffre devrait augmenter de 1,56% en 2023, pour frôler les 65 milliards de dollars.

Selon le rapport de la Banque mondiale, le coût moyen des envois de fonds vers le Liban en provenance des pays à revenu élevé de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) reste important, le pays du Cèdre appartenant aux deux des cinq couloirs de transfert d’argent les plus chers.

Une hausse de 8%

Par ailleurs, tous les pays à revenu faible et intermédiaire ont connu une augmentation de 8% des envois de fonds des expatriés au cours de l’année 2022, atteignant 647 milliards de dollars, contre 599 milliards de dollars en 2021. Il est prévu qu’ils augmentent de 1,4% en 2023 pour atteindre les 656 milliards de dollars.

Cette hausse des envois de fonds des expatriés vers les pays à revenu faible et intermédiaire est intervenue malgré une croissance plus lente et des niveaux élevés d’inflation dans certains pays de l’OCDE, ce qui a contribué à une baisse du revenu réel de certains des immigrants, lit-on dans le rapport.

Au nombre des principales raisons de cette augmentation, figurent notamment le boom pétrolier dans les États membres du Conseil de coopération du Golfe (CCG) qui a contribué aux revenus élevés des immigrés, les envois massifs de fonds de la Russie vers les pays d’Asie centrale et le marché du travail dynamique aux États-Unis et dans les pays de l’OCDE.

Mis à part la Chine, lit-on dans le rapport, les envois de fonds de la diaspora constituent, depuis 2016, la principale source de financement extérieur des pays à revenu faible et intermédiaire, ce qui représente, depuis plus d’une décennie, près de trois fois le montant de l’aide publique au développement.

Enfin, la Banque mondiale prévoit que toutes les régions du monde connaissent en 2023 une augmentation de 1,1% des envois de fonds des expatriés pour atteindre 840 milliards de dollars, contre 831 milliards de dollars en 2022 et un taux de croissance de 5,1% en 2021.

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