Le gouvernement nationaliste israélien souhaite approuver des milliers de permis de construire en Cisjordanie occupée, en dépit des pressions américaines, à travers un projet présenté dimanche 18 juin selon Reuters. Cette décision risque d’alimenter les tensions sur ce territoire, déjà particulièrement exacerbées depuis le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu en 2022.

Le gouvernement nationaliste-religieux israélien a présenté dimanche un projet visant à approuver des milliers de permis de construire en Cisjordanie occupée, malgré les pressions américaines pour mettre fin à l’expansion des colonies que Washington considère comme un obstacle à la paix avec les Palestiniens, d’après Reuters.

Selon Reuters, les projets d’approbation de 4 560 unités de logement dans différentes zones de la Cisjordanie ont été inscrits à l’ordre du jour du Conseil suprême de planification d’Israël qui se réunira la semaine prochaine, bien que seuls 1 332 soient en passe d’être approuvés de manière définitive, le reste étant encore soumis à la procédure d’autorisation préliminaire.

La plupart des pays considèrent que les colonies, construites sur des terres conquises par Israël lors de la guerre de 1967 au Moyen-Orient, sont illégales. Leur présence est l’un des problèmes fondamentaux du conflit israélo-palestinien. Les Palestiniens cherchent à établir un État indépendant en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, avec Jérusalem-Est comme capitale. Les pourparlers de paix qui avaient été négociés par les États-Unis sont gelés depuis 2014, rappelle Reuters

Le département d’État américain s’est déclaré " profondément troublé " par cette décision et a appelé Israël à reprendre le dialogue en vue d’une désescalade, d’après  Reuters

Reuters précise qu’en réaction à la décision israélienne de dimanche, l’Autorité palestinienne, qui exerce une autonomie limitée dans certaines parties de la Cisjordanie, a déclaré qu’elle boycotterait une réunion du comité économique conjoint avec Israël prévue lundi. Quant au groupe islamiste palestinien Hamas, qui dirige la bande de Gaza depuis 2007, celui-ci a condamné cette décision, rapporte Reuters.

Malo Pinatel, avec Reuters