Dans un communiqué publié mercredi, l’Électricité du Liban (EDL) a annoncé que Primesouth, l’exploitant des centrales électriques de Deir Ammar et de Zahrani, a suspendu ses opérations dans les deux centrales thermiques.

Primesouth avait précédemment émis un avis de suspension le 8 août à l’EDL. Ils ont prolongé le délai jusqu’au 16 août, sur la base des assurances des autorités compétentes qu’elles traiteraient le problème avec la Banque du Liban pour régler les arriérés. Cependant, ces efforts n’ont pas donné de résultats.

L’Électricité du Liban a clarifié qu’elle avait demandé en juillet à la Banque du Liban de transférer la somme de 10 millions de dollars américains.  Le montant n’a pas été transféré à la date spécifiée, selon l’EDL.

La décision de Primesouth de suspendre ses opérations n’est pas surprenante, car des avertissements concernant la cessation de ses activités avaient été préalablement émis. La société avait décidé de poursuivre ses activités après des discussions avec le ministère de l’Énergie, qui avait promis de sécuriser le montant requis de 45 millions de dollars américains.

Cette absence presque totale d’électricité fournie par l’EDL constitue une menace pour les infrastructures publiques telles que les aéroports, les ports et les institutions gouvernementales. Les infrastructures critiques, telles que les stations de pompage d’eau, qui dépendent de l’électricité pour fonctionner seront également affectées. Selon le média local MTV, l’aéroport ne peut pas compter sur ses propres générateurs 24 heures sur 24.

Il convient de noter que les centrales électriques de Deir Ammar et de Zahrani sont actuellement les seules centrales thermiques connectées au réseau national, fournissant deux à quatre heures d’électricité par jour. Ensemble, ces centrales fournissent une capacité d’environ 550 mégawatts. L’arrêt de ces centrales entraînera une absence presque totale d’approvisionnement en électricité dans la plupart des régions, ce qui aura un impact significatif sur la vie quotidienne des citoyens, même si les Libanais ont pris l’habitude, malheureusement, de ne plus compter sur le service public.

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