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L’été touche à sa fin… C’est l’heure du bilan. Les premiers résultats de la saison estivale sont satisfaisants. L’été 2023 était, semble-t-il, exceptionnel, avec de belles performances qui montrent que le Liban a, une fois de plus, conquis le cœur des expatriés, mais aussi des touristes. De plus, l’arrière-saison s’annonce tout aussi prometteuse!
Les performances du secteur touristique de juin à début septembre sont exceptionnelles. Le rebond est impressionnant, avec une affluence en hausse. Le Liban a connu un afflux continu de vacanciers expatriés, mais l’été a surtout été marqué par le retour de la clientèle internationale. En effet, la saison estivale 2023 a été estampillée par un boom de touristes. La fréquentation des clientèles européenne, jordanienne, égyptienne et irakienne est en hausse, notamment en août.
Les recettes générées par ce flux de visiteurs, selon les premiers bilans, seraient d’environ 3,8 milliards de dollars. Ce chiffre était de 3,5 milliards pour la saison d’été 2022, contre 1,2 milliard en 2021.
38% de touristes
Le président du syndicat des propriétaires d’agences de voyage, Jean Abboud, abonde dans ce sens et qualifie la saison d’"excellente". "Le nombre de passagers a augmenté de 31% pour la saison estivale 2023 (juin, juillet, août) par rapport à celle de 2022", confirme-t-il.
Et M. Abboud d’ajouter que "du 1er juin au 10 septembre, environ 2 millions de passagers sont arrivés à l’aéroport international de Beyrouth (AIB), dont 38% de touristes arabes, européens et autres". Il a par ailleurs estimé que le nombre de touristes (hors les expatriés) de début janvier à fin décembre 2023 (y compris les fêtes de fin d’année) atteindra 2 millions de personnes.
Même son de cloche du côté des restaurateurs dont le syndicat affirme que les établissements ont affiché complet pendant toute la saison et généré des recettes exceptionnelles, meilleures qu’avant la crise de 2019, sans toutefois égaler celles des années 2008-2009. Néanmoins, le syndicat précise que les coûts et les dépenses ont beaucoup augmenté du fait de l’inflation mondiale, d’une part, et du coût de l’électricité au Liban, d’autre part.
Du côté des hôtels, le président de la Fédération des syndicats touristiques et du syndicat des hôteliers, Pierre Achkar, considère également la saison "satisfaisante". Le taux d’occupation des hôtels de la capitale était bon, et celui des hôtels en dehors de Beyrouth encore meilleur. Il estime cependant que les chiffres, pour l’instant, sont peu fiables: les hôtels étaient remplis à 25%, 30% ou 40%, selon les régions et les établissements.
Il rappelle que les hôtels traditionnels n’ont plus la cote, les expatriés et touristes privilégiant les maisons d’hôtes ou autres hôtels de charme. Le taux d’occupation des hôtels classiques est en baisse, la tendance étant aux petits établissements de charme style Relais et Châteaux et les maisons d’hôtes. Sans oublier les Airbnb qui ont pris une grosse part du marché.
Il a d’ailleurs rappelé que le syndicat exige que ce secteur soit réglementé et qu’il soit tenu de payer des taxes, au même titre que les hôtels.
Pour ce qui est des maisons d’hôtes, elles ont également vu leur succès décuplé, affichant complet tout au long de la saison.
En résumé, l’été 2023 a été exceptionnel au Liban, avec une forte affluence nationale et internationale. Ces résultats montrent la résilience de l’industrie touristique libanaise et sa capacité, malgré tout, à attirer des visiteurs.
