Les résultats préliminaires du forage d’exploitation dans le bloc 9 ont été publiés par l’Autorité de l’énergie pétrolière jeudi.

L’Autorité de l’énergie pétrolière (Lebanese Petroleum Administration-LPA), qui est rattachée au ministère de l’Énergie, a rendu publics, jeudi, les résultats préliminaires du forage d’exploitation dans le bloc 9 de la Zone économique exclusive (ZEE) libanaise, effectué par le Consortium composé de TotalEnergies, Eni et QatarEnergy.

Dans un communiqué publié jeudi, la LPA a affirmé vouloir clarifier quelques points, à la suite des informations sur l’absence de gaz dans le bloc 9, en attendant le rapport technique détaillé préparé par TotalEnergies.

Ce rapport est en cours d’élaboration, après la fin des activités de forage du puits d’exploration Qana dans la ZEE libanaise et la collecte des données, ainsi que des échantillons prélevés.

Selon le communiqué, "le choix de l’emplacement du puits dans le bassin inexploré de Qana avait pour objectif de répondre à deux questions cruciales pour l’avenir des opérations d’exploration dans les eaux territoriales libanaises".

"Premièrement, souligne le texte, il s’agit de confirmer ou d’infirmer l’existence de réservoirs dans les eaux territoriales libanaises et d’étudier leur qualité, à une certaine couche géologique encore inexplorée dans le bassin oriental de la Méditerranée" (BMO).

À ce sujet, le communiqué précise qu’"il a été confirmé que les couches géologiques dans lesquelles du gaz avait été découvert dans la mer de la Palestine occupée (Israël) s’étendaient jusqu’aux eaux libanaises et que des réservoirs de très bonne qualité contenant des traces de gaz existent sur le site où le puits a été creusé".

Le second point qui devait être élucidé porte sur la nécessité de "déterminer la similitude des couches géologiques dans lesquelles les découvertes de gaz ont été enregistrées dans la mer de la Palestine occupée (Israël), avec celles qui se trouvent dans les eaux libanaises ainsi que leur étendue et confirmer ou infirmer l’existence de réservoirs de gaz, tout en évaluant leur qualité", ajoute le communiqué.

À ce sujet, la LPA révèle que, grâce au forage, "les couches ciblées ont été atteintes et la présence d’un réservoir de gaz de bonne qualité a été confirmée dans la couche spécifique évoquée plus haut". Elle explique cependant que "la découverte de ce réservoir dans le bassin de Qana nécessite une étude approfondie pour une compréhension plus précise permettant de dresser une carte de ce type de réservoirs dans le bassin de Qana et le long du bloc 9 et des blocs environnants, dans le but de déterminer l’emplacement des réservoirs qui pourraient contenir des quantités commerciales d’hydrocarbures".

En d’autres termes, ce qui a été trouvé dans le site foré au niveau du bloc 9 ne contient pas de quantités commerciales.

"Dans les mois à venir, précise le communiqué, l’attention se portera sur l’utilisation des données et des échantillons obtenus à l’intérieur du puits afin de dresser un modèle plus précis du bassin de Qana dans le but de déterminer l’étendue géographique des réservoirs découverts à l’intérieur et dans les zones environnantes et d’avoir plus de chance de réussite pour de futures découvertes de gaz dans le bassin de Qana et ses environs, qui s’étendent sur plusieurs zones".

Il convient de rappeler que le consortium TotalEnergies, Eni et QatarEnergy a commencé les opérations de forage au large de Naqoura, au Liban-Sud, dans le bloc 9, le 23 août dernier, une semaine après l’arrivée au large du Liban, le 16 août, de la plate-forme d’exploration Transocean Barents.

Celui-ci a remporté en 2018, l’appel d’offres lancé par les autorités libanaises pour l’exploration et l’exploitation des ressources en hydrocarbures offshore des blocs 4 et 9 de la ZEE libanaise composée de 10 blocs.

Le consortium a présenté, début octobre, une offre pour l’exploration des deux blocs 8 et 10.