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Le Fonds arabe d’assurance contre les risques de guerre, également connu sous le nom d’Awris (Arab War Insurance Syndicate), a mis le Liban en "Hold Cover", depuis le vendredi 13 octobre 2023. Ce terme, couramment utilisé en assurance maritime, signifie que l’intérêt de l’assuré demeure couvert en cas de survenance d’une circonstance qui, sans accord préalable, annulerait la couverture.

Le Fonds arabes d’assurance contre les risques de guerre (Awris), basé à Bahreïn, a informé les compagnies d’assurance au Liban, par courriel envoyé vendredi 13 octobre 2023, que le pays du Cèdre fait désormais partie des pays au Proche-Orient à haut risque, compte tenu des tensions qui règnent à sa frontière sud, au lendemain du déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël, et qu’il a été mis en état de "Hold Cover". Cela signifie, pratiquement, que l’Awris décidera au cas par cas d’accorder ou non une assurance contre les risques de guerre aux navires cargos transportant de la marchandise vers le Liban. Cette décision est sans effets rétroactifs, ce qui veut dire que toutes les polices d’assurance contre les risques de guerre souscrites par les compagnies d’assurance au Liban couvrant les cargos avant la date du 13 octobre restent valides et effectives.

Le Fonds arabe d’assurance contre les risques de guerre est le réassureur des compagnies d’assurance au Liban contre les risques de guerre pour tout ce qui a trait au transport maritime de marchandises. Depuis 1980, ce fonds fournit une couverture d’assurance contre les risques de guerre dans le monde arabe, soutenue par des entités mondiales de premier rang, avec pour objectif principal de sauvegarder les intérêts des marchés d’assurance arabes et régionaux.

Le marché de Londres

Interrogés par Ici Beyrouth, plusieurs assureurs libanais ont souligné que la demande sur les polices d’assurance couvrant les dommages matériels subis par les propriétés du fait de la guerre a légèrement augmenté depuis le déclenchement de la guerre entre le Hamas et Israël. La raison réside dans les surprimes exigées par les réassureurs et dont les leads peinent à s’acquitter. Dans les faits, les assureurs n’émettent pas automatiquement une police d’assurance contre les risques de guerre couvrant les dommages matériels des propriétés. Ils se rendent sur le marché de la réassurance à Londres et filtrent la meilleure offre pour chaque client au cas par cas. Au bout du compte, c’est au client de consentir ou non à payer la surprime.

Une surprime

Dans les moments de tourmente, de catastrophes et de guerres, les assureurs et les réassureurs révisent à la hausse leurs primes. Une surprime pour les assurés est considérée comme un processus normal dans des situations anormales où les assureurs et les réassureurs sont propulsés au premier rang sur la scène économique. C’est qu’il leur revient le rôle de dédommager les sinistrés.

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