Le président de l’Association des hommes d’affaires libanais de France (Halfa), Antoine Ménassa, a contesté la nouvelle politique fiscale du gouvernement, appelant celui-ci à la réviser

Dans une déclaration, M. Ménassa a jugé surprenant que l’Exécutif "propose, pour accroître ses recettes, des solutions qui auront en réalité l’effet contraire", qualifiant de "bizarres" les surtaxes prévues dans le projet de budget 2024, actuellement sous étude en commission parlementaire.

"La situation dans la région est explosive et le Liban vit dans un état de guerre non déclarée dont l’étendue demeure inconnue. L’économie locale ne fait que régresser du fait du blocage politique à cause duquel le vide à la tête de certaines institutions persiste. Les investissements sont pratiquement inexistants, les hommes d’affaires libanais, notamment au sein de la diaspora, et arabes s’abstenant de faire des placements au Liban", a relevé M. Menassa, avant de souligner le fardeau que constituent dans ce contexte, pour le contribuable, les taxes et les impôts prévus dans le projet de budget pour 2024.

Pour lui, "l’année qui s’annonce sera particulièrement difficile pour de nombreux établissements de commerce qui sont au bord de la faillite". Il a dans le même temps relevé que de nombreux investisseurs "ont abandonné le marché libanais pour d’autres marchés plus sûrs, en raison du manque d’opportunités, de l’absence de confiance et de la corruption endémique".

Le président de Halfa a invité le gouvernement, "pour éviter une aggravation de l’effondrement, à réviser sa politique fiscale" et a pressé le Parlement d’élire un président "crédible et compétent".