La commission parlementaire des Finances et du Budget, présidée par le député Ibrahim Kanaan, a entamé l’année en organisant deux réunions mardi. Au cours de ces rencontres, elle a examiné et approuvé les budgets des ministères de la Santé, du Travail, du Tourisme, de l’Économie et des Affaires étrangères dans le cadre de l’évaluation du projet de budget pour l’exercice 2024. Celui-ci a été entériné en Conseil des ministres le 12 septembre.

M. Kanaan a indiqué que la commission a approuvé le budget du ministère de la Santé, suspendant toutefois, à sa suggestion, le point relatif aux médicaments puisque les médicaments contre le cancer n’y étaient pas inclus. Il a expliqué que bien que "7.000 milliards de livres aient été alloués, le ministre sortant de la Santé avait affirmé devant la commission que le coût annuel nécessaire pour assurer ce service s’élevait à 12.000 milliards, compte tenu des prix élevés des médicaments que le citoyen ne peut pas se permettre", a-t-il souligné.

Par conséquent, la commission a approuvé cette proposition et a requis des ministères des Finances et de la Santé, en collaboration avec la Banque du Liban (BDL) et en coordination avec le Premier ministre, d’élaborer le coût effectif et le mécanisme financier légal pour assurer ce service médicamenteux sans faille.

Le député a souligné que "la priorité demeure le soutien aux hôpitaux publics dans toutes les régions du Liban, surtout étant donné que les citoyens, confrontés aux conditions financières et sociales difficiles actuelles, ont besoin de soins qu’ils ne peuvent pas supporter financièrement". Il a rappelé que les 23 milliards de crédits alloués aux hôpitaux publics et privés doivent être dépensés de manière efficace et équilibrée, sans porter préjudice aux hôpitaux privés, car ces derniers offrent des services spécifiques que les hôpitaux publics ne fournissent pas.

La commission a par ailleurs demandé au ministère de la Santé de fournir une liste des hôpitaux et des plafonds approuvés, et le suivi sera assuré en coordination entre M. Kanaan et le ministre de la Santé.

la lutte contre l’évasion fiscale et les mesures prises par le ministère du Travail dans ce domaine, pour empêcher que l’évasion ne se produise ou du moins limiter le préjudice qu’elle cause au Trésor.

Pour ce qui est du ministère du Travail, M. Kanaan a confirmé que le budget avait été approuvé après une discussion approfondie portant sur les permis de travail et leurs frais, la lutte contre l’évasion fiscale, ainsi que les mesures prises par le ministère du Travail pour prévenir ou du moins atténuer les conséquences de l’évasion fiscale sur le Trésor.

Il a affirmé que le montant attribué à la sécurité sociale est insuffisant par rapport aux exigences et à la régularité nécessaires au bon fonctionnement de la caisse. Dans le contexte actuel, ce qui est crucial, c’est de maintenir la prestation de services et d’améliorer la situation des institutions de l’État au lieu de les laisser décliner.

En ce qui concerne le budget du ministère du Tourisme, il a été validé, mais l’absence de toute disposition relative aux institutions touristiques a été notée et discutée. Le ministère du Tourisme a soumis une lettre à ce sujet, qui fera l’objet d’un examen lors d’une séance ultérieure afin de prendre la décision appropriée.

"Nous sommes sur le point d’achever les budgets des ministères. Les points en suspens seront tranchés la semaine prochaine et le rapport de la commission sera soumis à la présidence du Parlement", a assuré M. Kanaan.

Mercredi, la commission se penchera sur les budgets des ministères des Finances, de l’Éducation, des Télécommunications et d’un certain nombre de fonds et d’institutions publics.

La commission prévoit de tenir deux sessions par jour tout au long de la semaine, pour autant que les députés soient présents, dans le but d’achever l’examen du projet de budget conformément aux délais établis par la Constitution. Cette démarche vise à éviter toute approbation gouvernementale par décret.

La semaine dernière, M. Kanaan avait affirmé sa détermination à conclure les discussions sur le budget au cours de la première semaine du mois de janvier.

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