Les intempéries qui ont envahi le pays ces deux dernières semaines ont eu un impact sur différents secteurs économiques, dont forcément l’agriculture. Les séquelles du froid glacial et des pluies diluviennes auraient provoqué une baisse d’au moins 30% de la production. Le président de l'Association des agriculteurs libanais, Antoine Howayek, fait le point avec Ici Beyrouth.
Les dégâts ont commencé dans le secteur agricole lorsque la première vague de froid et de verglas est survenue. Ils ont été importants dans les serres qui produisent les légumes comme les tomates, les concombres, les haricots, les courgettes et les aubergines. La difficulté d’obtenir du mazout pour chauffer ces serres a envenimé la situation. Et lorsque le mazout était disponible, il était hors de prix. «Dans certaines régions, presque la totalité de la récolte a été détruite. Dans d’autres régions, les dégâts étaient moindres. Mais en moyenne, la production a baissé de 30 % après la vague de froid de la semaine dernière.»
M. Howayek poursuit : «Nous n’avons pas encore tous les rapports de la tempête cette semaine parce que certains agriculteurs n’ont pas pu accéder à leurs potagers et vergers pour mesurer l’ampleur des dégâts.» Ce qui est certain c’est que cette dernière va encore avoir des effets sur les serres. Mais les dégâts peuvent également toucher les arbres fruitiers lorsque le vent souffle trop fort.
«En général, lorsqu’il y a du vent fort, les oranges tombent, les branches des bananiers se cassent et s’il y a, en plus, du verglas dessus, les bananes peuvent pourrir», explique M. Howayek. La pluie, par contre, a un effet bénéfique sur les arbres fruitiers du printemps et de l’été, qui n’ont pas encore bourgeonné, et les récoltes seront meilleures.
Concernant les pommes de terre, Howayek assure qu’elles ont déjà été récoltées cette année et se trouvent dans les frigos ou dans les réserves.
Impact sur les prix
Cette tempête a eu aussi un impact conséquent sur les prix. Aujourd’hui, les courgettes au prix de gros sont à 26.000 LL le kilo, les haricots à 30.000 LL. Une bonne partie de la récolte a été détruite, la production a baissé. Beaucoup ont arraché et replanté. «Un agriculteur au Akkar avait planté 4 serres de haricots. Tout a été endommagé lors du passage de la première tempête. Il les a aussitôt arrachés et planté à la place du maïs, plus résistant. Toutefois, il a beaucoup perdu, étant donné que les haricots rapportent plus que le maïs », indique M. Howayek. D’autres investisseurs ont dû arrêter la production cette année parce que ce n’est pas rentable.
Ces intempéries surviennent dans un contexte agricole déjà fragile. À cause de la cherté des intrants agricoles, du matériel, et du mazout, l’espace cultivé a baissé. Surtout que les facilités de paiement sont devenus rares. Tout doit être payé en dollars frais instantanément. «À titre d’exemple, on ne produit plus que 15% de nos besoins en tomates, le reste provient de Syrie », regrette M. Howayek. Le coût de production du chou est devenu aussi exorbitant. Certains se rattrapent avec d’autres plantations pour couvrir leurs frais.
«Depuis 2000 nous essayons d’organiser le secteur avec des commissions, des propositions de lois, des coopératives et des institutions, en vain", ajoute M. Howayek. «En 2004, nous avons même planché sur le projet d’une caisse de sécurité agricole, sorte d’assurance pour le secteur agricole en cas d’intempéries, mais le projet est resté sans suite. Il aurait beaucoup aidé dans le contexte actuel», conclut-il.
Lire aussi : Brève histoire des lois au Liban
Les dégâts ont commencé dans le secteur agricole lorsque la première vague de froid et de verglas est survenue. Ils ont été importants dans les serres qui produisent les légumes comme les tomates, les concombres, les haricots, les courgettes et les aubergines. La difficulté d’obtenir du mazout pour chauffer ces serres a envenimé la situation. Et lorsque le mazout était disponible, il était hors de prix. «Dans certaines régions, presque la totalité de la récolte a été détruite. Dans d’autres régions, les dégâts étaient moindres. Mais en moyenne, la production a baissé de 30 % après la vague de froid de la semaine dernière.»
M. Howayek poursuit : «Nous n’avons pas encore tous les rapports de la tempête cette semaine parce que certains agriculteurs n’ont pas pu accéder à leurs potagers et vergers pour mesurer l’ampleur des dégâts.» Ce qui est certain c’est que cette dernière va encore avoir des effets sur les serres. Mais les dégâts peuvent également toucher les arbres fruitiers lorsque le vent souffle trop fort.
«En général, lorsqu’il y a du vent fort, les oranges tombent, les branches des bananiers se cassent et s’il y a, en plus, du verglas dessus, les bananes peuvent pourrir», explique M. Howayek. La pluie, par contre, a un effet bénéfique sur les arbres fruitiers du printemps et de l’été, qui n’ont pas encore bourgeonné, et les récoltes seront meilleures.
Concernant les pommes de terre, Howayek assure qu’elles ont déjà été récoltées cette année et se trouvent dans les frigos ou dans les réserves.
Impact sur les prix
Cette tempête a eu aussi un impact conséquent sur les prix. Aujourd’hui, les courgettes au prix de gros sont à 26.000 LL le kilo, les haricots à 30.000 LL. Une bonne partie de la récolte a été détruite, la production a baissé. Beaucoup ont arraché et replanté. «Un agriculteur au Akkar avait planté 4 serres de haricots. Tout a été endommagé lors du passage de la première tempête. Il les a aussitôt arrachés et planté à la place du maïs, plus résistant. Toutefois, il a beaucoup perdu, étant donné que les haricots rapportent plus que le maïs », indique M. Howayek. D’autres investisseurs ont dû arrêter la production cette année parce que ce n’est pas rentable.
Ces intempéries surviennent dans un contexte agricole déjà fragile. À cause de la cherté des intrants agricoles, du matériel, et du mazout, l’espace cultivé a baissé. Surtout que les facilités de paiement sont devenus rares. Tout doit être payé en dollars frais instantanément. «À titre d’exemple, on ne produit plus que 15% de nos besoins en tomates, le reste provient de Syrie », regrette M. Howayek. Le coût de production du chou est devenu aussi exorbitant. Certains se rattrapent avec d’autres plantations pour couvrir leurs frais.
«Depuis 2000 nous essayons d’organiser le secteur avec des commissions, des propositions de lois, des coopératives et des institutions, en vain", ajoute M. Howayek. «En 2004, nous avons même planché sur le projet d’une caisse de sécurité agricole, sorte d’assurance pour le secteur agricole en cas d’intempéries, mais le projet est resté sans suite. Il aurait beaucoup aidé dans le contexte actuel», conclut-il.
Lire aussi : Brève histoire des lois au Liban
Lire aussi
Commentaires