À la suite de l’obtention du Liban d’un prêt de 34 millions de dollars de la Banque mondiale pour restaurer la gestion budgétaire des services publics, plusieurs rumeurs ont circulé lundi, affirmant que ce montant sera distribué à 500 employés du ministère des Finances, information que le bureau de presse du dit ministère s’est empressé de démentir.

"Au vu de la persistance et de l’intensification de ces rumeurs", un communiqué des Finances indique "que ce qui est rapporté n’est ni une découverte ni un scandale. La Banque mondiale a mis en œuvre un projet avec le ministère des Finances pour soutenir ses capacités et lui permettre de lancer le processus de réforme pour le redressement financier et le progrès économique, étant donné que tout processus de réforme, de redressement ou de progrès économique commence par le ministère des Finances".

Le communiqué rappelle que le projet de gestion budgétaire est financé par un prêt de 28,5 millions de dollars américains de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) et un don de 5,5 millions de dollars américains de la Facilité de financement du Liban (FLL), un fonds fiduciaire multidonateurs, créé en décembre 2020. Le projet allouera 14,1 millions de dollars aux systèmes TIC, comprenant le matériel, les logiciels, les licences et la maintenance, et 12,3 millions de dollars sur 3 ans aux décaissements liés à des conditions basées sur la performance. 7,6 millions de dollars seront consacrés aux investissements dans les énergies vertes et à d’autres activités essentielles d’assistance technique et de renforcement des capacités. La conception du projet prend en compte les programmes de gestion des finances publiques d’autres partenaires de développement afin de renforcer les synergies et de mobiliser le soutien.

Par conséquent, parler d’une allocation d’un montant de 65.000 dollars par employé relève du "domaine de l’imaginaire". Le communiqué souligne aussi que le retrait de tout montant du prêt est lié à des conditions et à un système de gouvernance solide qui sera également soumis à la supervision d’un comité de pilotage comprenant de nombreux experts, un comité consultatif pour fournir des conseils, un processus de vérification par un tiers indépendant et des audits et examens périodiques effectués par des organismes techniques indépendants.

Il est également indiqué que ce projet nécessite un décret d’acceptation de don et d’un projet de décret envoyé au Parlement afin d’édicter une loi le considérant comme une obligation financière pour l’État. "Les discussions du ministre des Finances avec la Banque mondiale ne sont que des négociations et non pas une signature d’accord", peut-on lire dans le texte.

Il convient de rappeler, à cet égard, que le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé le 14 février un projet d’un montant de 34 millions de dollars ayant pour objectif d’aider le Liban à restaurer les fonctions essentielles de gestion budgétaire de l’administration publique. Il contribuera à rétablir les services publics afin d’assurer le bien-être des citoyens et de préparer les bases d’une reprise économique durable.

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