L’Iran a averti le Hezbollah d’éviter de donner à Israël un prétexte pour lancer une guerre à grande échelle le long de la frontière avec le Liban. Il craint que celle-ci ne compromette les acquis qu’il aurait enregistrés dans la région, depuis l’attaque menée par le Hamas contre l’État hébreu, le 7 octobre dernier, selon des sources citées dimanche par le Washington Post.

Les responsables iraniens, qui s’étaient entretenus au début du mois courant avec le leadership du Hezb, ont mis en garde contre une escalade vers une guerre généralisée, a confié un membre du parti pro-iranien au quotidien.

Le 8 octobre, le Hezbollah a ouvert le front contre Israël au Liban-Sud, affirmant qu’il le faisait pour soutenir le Hamas dans sa guerre à Gaza. Malgré les échanges de tirs d’artillerie quotidiens entre le Hezbollah et l’armée israélienne, aucune des deux parties n’a utilisé tout son potentiel militaire, et ce, pour éviter une guerre généralisée.

Selon le Washington Post, les attaques frontalières ont causé jusqu’à présent, du côté israélien, la mort de six civils et de dix soldats et réservistes.

Du côté de la milice pro-iranienne, le Hezbollah a fait part de la mort de quelque 200 de ses membres, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Un militaire libanais et au moins trente civils, dont trois journalistes, ont également été tués par les attaques israéliennes au Liban-Sud.

De plus, près de 90.000 personnes ont été déplacées des zones frontalières du Liban.

Israël a averti qu’il ne tolérerait plus la présence du Hezbollah le long de la frontière libanaise. Bien qu’ils préfèrent une solution diplomatique, des responsables israéliens ont mis en garde contre une opération militaire de grande envergure, si les efforts déployés pour parvenir à un accord échouent.

D’autre part, le Hezbollah affirme qu’il ne cessera ses attaques que si un cessez-le-feu est conclu à Gaza.

Selon le Washington Post, Téhéran a également dépêché, en Irak et en Syrie, des diplomates et de hauts responsables militaires pour rencontrer des membres de ses proxies, les appelant à limiter les attaques contre les troupes américaines dans la région.

En fait, depuis le 4 février, aucune attaque n’a été menée contre les forces américaines en Irak et en Syrie.

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