Le président de la Commission parlementaire des finances et du budget, Ibrahim Kanaan, a épinglé le Parquet et la police judiciaire qui n’ont pas réagi à ses notes d’information concernant les ventes illicites de timbres fiscaux. Selon lui, ces ventes ont lieu dans l’enceinte des administrations publiques, faisant référence à titre d’exemple au ministère de l’Éducation et au Palais de Justice "au vu et au su de tous".

Lors d’une interview accordée à la chaîne locale MTV, Ibrahim Kanaan a pointé un doigt accusateur en direction de "ceux qui approvisionnent au compte-goutte le marché en timbres fiscaux, un comportement qui entraîne nécessairement la création d’un marché parallèle".

Dans ce contexte, il a appelé à "ôter la couverture politique aux profiteurs" et à lancer parallèlement un appel d’offres pour l’impression de quantités supplémentaires de timbres fiscaux. Quelques heures plus tard, soit vendredi matin, le ministère des Finances a annoncé la fin des procédures devant permettre l’impression de 30 millions de timbres de 20.000, 100.000, 200.000 et 400.000 livres libanaises.

Abordant la question du secteur public, il a appelé à une réforme fondamentale d’une Administration en surnombre.

M. Kanaan a ainsi rappelé qu’à son initiative, la Commission des finances et du budget, en coopération avec l’Inspection centrale et le service de la Fonction publique, a procédé en 2017 à un recensement des profils des effectifs des administrations publiques. Ce recensement a révélé l’existence de 32.000 emplois illégaux, a-t-il lancé. 

Depuis, il appelle sans relâche en faveur d’un lifting du secteur public consécutif qui interviendrait cependant après une opération d’évaluation de sa productivité.

Abonnez-vous à notre newsletter

Newsletter signup

Please wait...

Merci de vous être inscrit !