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Les Libanais se demandent si, comme chaque été, Électricité du Liban (EDL) ne sera pas en mesure de fournir assez de courant au vu de l’augmentation de la consommation. Or, il semble qu’ils pourraient espérer bénéficier d’une heure ou deux supplémentaires d’électricité par jour, et ce, dès la mi-juin.

Depuis plusieurs années, le Liban est confronté à des rationnements draconiens du courant électrique en été, à cause de l’augmentation de la consommation et de l’incapacité des centrales et du réseau à supporter la charge.

Il semble cependant que les Libanais pourraient espérer bénéficier d’une heure ou deux supplémentaires d’électricité par jour à partir de la mi-juin.

Le bureau du directeur d’EDL, Kamal Hayek, a indiqué à Ici Beyrouth qu’à partir de la mi-juin, une turbine à gaz supplémentaire fonctionnera soit à la centrale de Zahrani, soit à celle de Dar Ammar (les deux centrales encore en activité), ce qui permettra d’accroître la distribution du courant et de fournir aux abonnés de toutes les régions, et de façon continue, 6 heures de courant au lieu de 4.  Quant à l’aéroport international de Beyrouth et aux administrations publiques, ils devraient être alimentés 24 heures sur 24.

Le bureau de M. Hayek a toutefois précisé que cette amélioration de la distribution dépend de la réserve en gasoil disponible pour faire fonctionner les centrales électriques, mais aussi, et surtout, de la capacité de résistance du réseau.

Il est à noter que le Liban n’a pas toujours pas payé le fuel fourni par l’Irak. Beyrouth et Bagdad avaient conclu un accord, le 23 juillet 2021, en vertu duquel l’Irak fournirait du carburant aux centrales électriques libanaises, à des conditions avantageuses pour le pays du Cèdre. Cet accord est entré en vigueur en septembre 2021, avec une quantité de carburant fixée à 100.000 tonnes par mois (80.000 tonnes utilisables par les centrales électriques en raison du swap). Le carburant irakien ne pouvant être directement utilisé dans les centrales électriques libanaises à cause de sa teneur élevée en soufre, le Liban achète un autre type de carburant compatible auprès d’autres fournisseurs qui reçoivent en échange le carburant irakien.

De 450 à 600 mégawatts

Le ministre sortant de l’Énergie, Walid Fayad, a pour sa part révélé, après un entretien avec le Premier ministre sortant, Najib Mikati, qu’il œuvre pour augmenter l’approvisionnement en électricité. Il prévoit d’accroître cet été la production des centrales de Deir Ammar ou d’Al-Zahrani de 450 mégawatts à 600 mégawatts et de poursuivre en parallèle les travaux pour finaliser le dossier de redémarrage des centrales de Zouk Mikhael et de Jiyeh, qui produisent de l’électricité moins chère que l’électricité au gasoil.

Les Libanais auraient sûrement souhaité profiter d’une alimentation ininterrompue en courant, comme promis depuis plus de vingt ans, mais le dossier de l’électricité demeure "LA" plaie du Liban.

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