Le premier vice-gouverneur de la Banque du Liban (BDL), Wassim Mansouri, s’est voulu rassurant au sujet d’une éventuelle inscription du Liban, en octobre prochain, sur la liste grise des pays placés sous surveillance par le Groupe d’action financière (Gafi).

Lors d’un entretien avec une délégation de l’Association des promoteurs de l’immobilier du Liban, conduite par son président, Elie Saouma, M. Mansouri a expliqué que l’inscription de certains États sur la liste dite grise du Gafi "dépendamment de certains critères est une procédure courante et périodique par laquelle plusieurs pays sont passés".

M. Mansouri répondait de la sorte aux inquiétudes exprimées par la délégation au sujet de l’impact "désastreux" sur le secteur de l’immobilier "qui souffre d’un marasme terrible", d’une inscription du Liban sur cette liste.

Il a, dans ce contexte, rappelé les mesures prises ou envisagées, notamment au niveau de la BDL, soulignant notamment la stabilité du taux de change de la livre contre le dollar, grâce au contrôle de la masse monétaire en livres libanaises et à l’arrêt du financement de l’État libanais par la BDL.

Il a également exposé les actions que l’État devrait mener pour que le Liban réponde aux critères du Gafi, rappelant en particulier les quatre piliers d’un redressement de l’économie nationale: "la reddition de comptes grâce à une justice transparente, la restitution de l’argent des déposants, la redynamisation du secteur bancaire et la réalisation de réformes administratives".

M. Mansouri a ainsi plaidé pour que les banques retrouvent leur rôle central, pour en finir avec l’économie du cash et pour que l’activité économique se recentre de nouveau autour de ces établissements, en réintroduisant la compensation des chèques en espèces et en différenciant les anciens et les nouveaux comptes.

À la demande de la banque centrale, le Liban avait bénéficié en 2023, d’un délai de grâce du Gafi, qui voulait l’inscrire sur la liste grise, en raison du développement de l’économie de cash et parce que ce groupe considérait que le pays ne déployait pas suffisamment d’efforts pour lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme.

Ce délai était supposé permettre au gouvernement libanais et aux autorités officielles de prendre une série de mesures s’inscrivant, entre autres, dans le cadre de la lutte contre le blanchiment d’argent et du financement du terrorisme.

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