L’union des syndicats des boulangeries a indiqué que "le secteur traverse une grave pénurie de farine depuis deux semaines". "Le syndicat n’a pas alerté afin de laisser passer le scrutin électoral sans crise et pour éviter d’être accusé d’avoir provoqué une perturbation dans le secteur du pain dans de telles circonstances", a-t-elle ajouté.

Maintenant que les élections sont passées, il est désormais nécessaire de hausser le ton pour exiger que les besoins en farine des boulangeries soient assurés, surtout que les quantités sont quasiment épuisées et ne suffisent que pour trois jours. À noter que le volume de production dans les boulangeries qui ont de la farine ne dépasse pas les 50%.

L’union a demandé dans un communiqué à tous les responsables concernés par le mécanisme adopté d’approuver les factures d’importation de blé soumises par les moulins, d’autant plus que de nombreux moulins ont un stock de blé dont le prix n’a pas été payé selon le mécanisme approuvé pour la subvention.

Le syndicat a assuré maintenir "une coordination complète et globale avec le ministre de l’Économie et du Commerce, qui ne ménage aucun effort pour approuver rapidement les opérations d’importation de blé, mais nous sommes surpris que ce dossier n’ait pas été abordé en Conseil des ministres lors de la dernière séance, ce qui nous fait soupçonner qu’il existe un ‘pôle caché’, mais en faveur de qui?"

Il a mis en garde contre le fait de "ne pas aborder cette question aujourd’hui avant demain, car la crise est réelle et pourrait s’aggraver au cours des deux prochains jours".