Le gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé, a souligné que la Banque du Liban (BDL) souhaite que la société Marsal & Alvarez (M&A) entame ses opérations d’audit juri-comptable au plus tôt car elle lui a transmis à ce jour neuf millions de lignes traçables. Il a d'autre part affirmé que les attaques personnelles contre lui ont commencé en avril 2020 car il était opposé au défaut de paiement provoqué par le cabinet de Hassan Diab.
https://youtu.be/WLnImNbNJ6I
Dans une interview exclusive accordée à Ici Beyrouth, le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé a souligné que la BDL ne peut pas prendre l’initiative d'émettre de nouveaux billets de livres libanaises avec moins de zéros, une telle démarche nécessitant l’approbation du gouvernement et le vote de lois.
Répondant aux questions de Ici Beyrouth, M. Salamé a défendu la politique de la BDL qui s’est toujours fixée pour objectif , a-t-il affirmé, la protection des déposants tout en empêchant la mise en faillite d’une quelconque banque libanaise. « La faillite d’une banque signifie la perte des dépôts des clients », a-t-il martelé. Dans ce prolongement, le gouverneur de la BDL rappelle différentes circulaires de la Banque centrale qui ont permis de clôturer les comptes des petits déposants dont les soldes n’excédaient pas trois mille dollars, la recapitalisation des banques libanaises pavant la voie à une reconstitution de leur liquidité auprès de leurs banques correspondantes.
« Cela a permis aux déposants qui le désiraient de retirer huit cents dollars par mois, dont la moitié en dollars bank note », a-t-il souligné.
Interrogé sur la capacité de la BDL à intervenir sur le marché de change afin de juguler la détérioration de la valeur de la livre face au billet vert, M. Salamé a déclaré que l’intervention de la BDL n’aurait pas d’effets vu que l’économie du pays est devenue « une économie de cash ». « En cas d'intervention, la BDL ne saura jamais où ses dollars pourraient aboutir », a-il-dit.
Le patron de la BDL a estimé possible l’amorce d’une sortie de crise dans le cadre d’un accord entre l’Etat libanais et le FMI, de l’élaboration d’une loi de Finance crédible et une restructuration des banques libanaises sur base de fonds frais. Il a déclaré que dans ces conditions, la valeur de la livre retrouvera « un équilibre logique » et sa valeur sera supérieure à celle d’aujourd’hui.
Au sujet de la répartition des pertes, il a révélé que pour l’instant il n’y a pas un plan définitif mais des idées qui circulent, mettant l’accent sur le fait que la Banque centrale acceptera le montant des pertes que l’Etat présentera.
Il a insisté sur le fait que « seules les banques, et non pas la BDL, connaissent leurs clients et les mouvements de leurs comptes. »
Interrogé sur la probable lirification (conversion en livres libanaises) de certains comptes libellés en dollars après fin octobre 2019, M. Salamé a déclaré avoir mis en avant des propositions pour une réorganisation des paiements des déposants qui s’inspirerait entre autres de l’esprit de la circulaire 158.
Le gouverneur de la BDL a enfin réaffirmé qu’il s’est toujours opposé au défaut de paiement du Liban.
https://youtu.be/WLnImNbNJ6I
Dans une interview exclusive accordée à Ici Beyrouth, le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé a souligné que la BDL ne peut pas prendre l’initiative d'émettre de nouveaux billets de livres libanaises avec moins de zéros, une telle démarche nécessitant l’approbation du gouvernement et le vote de lois.
Répondant aux questions de Ici Beyrouth, M. Salamé a défendu la politique de la BDL qui s’est toujours fixée pour objectif , a-t-il affirmé, la protection des déposants tout en empêchant la mise en faillite d’une quelconque banque libanaise. « La faillite d’une banque signifie la perte des dépôts des clients », a-t-il martelé. Dans ce prolongement, le gouverneur de la BDL rappelle différentes circulaires de la Banque centrale qui ont permis de clôturer les comptes des petits déposants dont les soldes n’excédaient pas trois mille dollars, la recapitalisation des banques libanaises pavant la voie à une reconstitution de leur liquidité auprès de leurs banques correspondantes.
« Cela a permis aux déposants qui le désiraient de retirer huit cents dollars par mois, dont la moitié en dollars bank note », a-t-il souligné.
Interrogé sur la capacité de la BDL à intervenir sur le marché de change afin de juguler la détérioration de la valeur de la livre face au billet vert, M. Salamé a déclaré que l’intervention de la BDL n’aurait pas d’effets vu que l’économie du pays est devenue « une économie de cash ». « En cas d'intervention, la BDL ne saura jamais où ses dollars pourraient aboutir », a-il-dit.
Le patron de la BDL a estimé possible l’amorce d’une sortie de crise dans le cadre d’un accord entre l’Etat libanais et le FMI, de l’élaboration d’une loi de Finance crédible et une restructuration des banques libanaises sur base de fonds frais. Il a déclaré que dans ces conditions, la valeur de la livre retrouvera « un équilibre logique » et sa valeur sera supérieure à celle d’aujourd’hui.
Au sujet de la répartition des pertes, il a révélé que pour l’instant il n’y a pas un plan définitif mais des idées qui circulent, mettant l’accent sur le fait que la Banque centrale acceptera le montant des pertes que l’Etat présentera.
Il a insisté sur le fait que « seules les banques, et non pas la BDL, connaissent leurs clients et les mouvements de leurs comptes. »
Interrogé sur la probable lirification (conversion en livres libanaises) de certains comptes libellés en dollars après fin octobre 2019, M. Salamé a déclaré avoir mis en avant des propositions pour une réorganisation des paiements des déposants qui s’inspirerait entre autres de l’esprit de la circulaire 158.
Le gouverneur de la BDL a enfin réaffirmé qu’il s’est toujours opposé au défaut de paiement du Liban.
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