Dans le cadre de son cycle de débats participatifs, le Conseil économique, social et environnemental a organisé une réunion de travail qui a débouché sur une décision autour d’un réajustement des salaires et d’un accroissement des indemnités de transport.

Dans un contexte de dégradation accrue des conditions sociales et économiques actuelles et de grogne générale des salariés du secteur privé, la réunion de travail sur le réajustement du salaire minimum et des indemnités de transport, organisée mercredi par le Conseil économique, social et environnemental revêt une grande importance. Celle-ci s’est déroulée en présence entre autres, du président du CES Charles Arbid, du ministre du Travail Moustapha Bayram, du président des Organismes économiques Mohammad Choucair, du président de l’Association des commerçants de Beyrouth Nicolas Chammas, et du président de la CGTL Béchara Asmar.

À l’issue de la réunion, le ministre du Travail et le président du CES ont annoncé un accord sur une formule consensuelle et participative qui profitera notamment aux employés dont le salaire est de maximum cinq millions de livres. Celle-ci prévoit une augmentation des salaires enregistrés pour le secteur privé auprès de la Caisse nationale de sécurité sociale, de l’ordre de 2 millions de livres à 2 millions six cent mille livres. Mais est-ce que ces 600 mille livres feront une grande différence à l’heure où le taux de change tourne autour de 29.000LL pour un dollar? Et que les factures de générateur privé et d’essence engloutissent les salaires?  Quid des autres, ceux qui encaissent un peu plus de 5 millions et qui vivent dans la misère? Ceci sera laissé à la discrétion de l’employé et de l’employeur selon les moyens de l’entreprise.

Décision a aussi été prise de relever de 65.000 à 95.000 livres, l’indemnité journalière de transport pour les travailleurs et les salariés du secteur privé. Ironie du sort, cette décision a été prise le jour même où les 20 litres d’essence ont dépassé la barre des 700.000 LL. Un cercle vicieux dans lequel sont empêtrés aussi bien les employés que les employeurs. Quoi qu’il en soit, cet accord sera entériné par la commission de l’indice des prix vendredi prochain.

Les participants ont décidé de poursuivre leur dialogue régulièrement pour discuter des changements permanents des conditions économiques et de vie des Libanais.