Le président du Conseil économique, social et environnemental, Charles Arbid, a pris part à l’assemblée générale de l’Union des conseils économiques, sociaux et environnementaux francophones, UCESIF, qui s’est tenue au siège du Conseil économique à Paris.

Le président du Conseil économique, social et environnemental du Liban (CESEL), Charles Arbid, a appelé les Conseils économiques, sociaux et environnementaux à être "actifs dans l’élaboration des politiques citoyennes et à opérer en tant qu’instruments de changement au service des réformes". Au cours d’une intervention à l’assemblée générale de l’Union des conseils économiques, sociaux et environnementaux francophones (UCESIF), qui s’est tenue récemment à Paris, M. Arbid a rappelé que le Liban "traverse depuis près de 3 ans une grave crise monétaire, économique et sociale qui a ébranlé les fondations mêmes de notre société". "Dans une économie fortement dollarisée, l’effondrement de la valeur de la livre libanaise, pesant de son impact sur les salaires, a aggravé la paupérisation des plus vulnérables et provoqué une chute brutale du pouvoir d’achat de la classe moyenne, a-t-il déploré. L’inflation, le coût de vie qui explose et l’incapacité de la classe politique à régler le problème de la corruption et à prendre rapidement les mesures concrètes qui s’imposent en attendant de mener les réformes requises, ont conduit à une polarisation aiguë des inégalités sociales."

M. Arbid a insisté sur le travail accompli par le CESEL, qui a organisé plusieurs rencontres tout au long de l’année avec les responsables en charge du dossier des négociations du Liban avec le Fonds monétaire international, avec comme priorité d’empêcher de faire supporter aux déposants l’essentiel des pertes du secteur financier. Il a assuré encourager le gouvernement à initier les réformes cruciales portant sur la gouvernance économique, financière, fiscale et judiciaire, et celles liées aux politiques budgétaire et structurelles, dont l’unification du taux de change, dans le cadre d’un plan économique intégrant les filets sociaux indispensables à la protection des plus vulnérables.

"Nous encourageons aussi la restructuration du secteur bancaire, selon un plan conforme aux standards internationaux, de sorte à lui permettre de pouvoir à nouveau financer l’économie, a-t-il insisté. Il est également impératif de conduire un plan de réhabilitation de nos infrastructures, pour lesquelles la conférence de Paris (CEDRE) tenue en 2018, et à laquelle nous étions partie prenante, avait mobilisé près de 11 milliards de dollars."

M. Arbid a enfin estimé que le Liban,  "confronté au dossier des réfugiés syriens et aux menaces de l’insécurité régionale, doit réaliser une stabilité économique, sociale et sociétale".