Selon des informations relayées par le média américain Politico, le Premier ministre Benjamin Netanyahu pourrait ne pas rester longtemps en poste. Une idée partagée par les autorités américaines qui seraient déjà en train de regarder les successeurs potentiels.

Lors d’une conversation avec Netanyahu, le président américain Joe Biden lui aurait fait part de ce sentiment, en lui conseillant de réfléchir aux leçons qu’il partagerait avec son éventuel successeur.

En cause, sa responsabilité dans l’attaque surprise du Hamas le 7 octobre et l’échec flagrant des services de renseignement israéliens. Mais également l’opposition croissante d’une partie de la communauté internationale contre les bombardements intensifs à Gaza qui pourrait ébranler un peu plus sa position.

Toujours selon Politico, les autorités américaines s’attendent à ce que le Premier ministre israélien ne reste en poste que quelques mois, soit jusqu’à la fin de la première phase de l’offensive israélienne à Gaza.

Autre inflexion de la politique américaine, le président américain Joe Biden, s’est dit favorable mercredi à une " pause " afin de permettre aux " prisonniers " de quitter l’enclave. Si la Maison-Blanche refuse jusqu’ici d’évoquer un cessez-le-feu, estimant que cela ferait exclusivement le jeu du Hamas, elle a déjà appelé à des " pauses humanitaires " pour permettre d’acheminer de l’aide ou de procéder à des évacuations. Si le conflit s’éternise, la politique américaine pourrait à terme s’opposer aux ambitions de Benjamin Netanyahu.

Lors d’un discours prononcé mercredi dans le Minnesota, le président Biden a déclaré que les efforts déployés pour acheminer l’aide humanitaire à Gaza n’avaient pas abouti, mais que les États-Unis " continuaient à œuvrer pour intensifier de manière significative " cette aide.

" Le nombre de camions entrant dans la bande de Gaza continue d’augmenter de manière significative, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. Les États-Unis vont continuer à apporter un soutien humanitaire aux personnes innocentes de Gaza qui ont besoin d’aide ", a-t-il continué.

Selon le journal américain The Hill, l’ambassadeur d’Israël aux États-Unis, Michael Herzog, a déclaré qu’Israël n’avait pas besoin d’être " pressé " de fournir une aide humanitaire à Gaza.

" Nous fournissons de l’eau, nous fournissons d’autres types de matériel, et aujourd’hui, pour la première fois, nous sommes heureux de voir des étrangers quitter Gaza ", a poursuivi l’ambassadeur, " Nous n’avons donc pas besoin d’être pressé ".