Lors d’un entretien pour le média israélien Canal 12, le chef de l’opposition israélienne, Yaïr Lapid, a appelé à la destitution du Premier ministre Benjamin Netanyahou. Il a ainsi affirmé qu’Israël ne pouvait "mener une opération militaire de grande ampleur avec un Premier ministre en lequel nous n’avons pas confiance".

En guise de remplacement, Lapid a suggéré l’élection d’une autre figure du Likoud au poste de Premier ministre, afin d’éviter la tenue d’élections nationales. Il a de même ajouté qu’il serait prêt à rejoindre un gouvernement mené par le Likoud à condition qu’il ne soit pas dirigé par Netanyahou.

Le Likoud a réagi en qualifiant de "triste et d’embarrassante" l’attitude de Yaïr Lapid, qui ferait "de la politique en période de guerre".

Porté responsable par de nombreux Israéliens de l’offensive du Hamas le 7 août, qui a fait 1.200 morts, Benjamin Netanyahou était déjà une figure controversée de la politique israélienne avant cela. Il a lui-même affirmé qu’il allait devoir "rendre des comptes" après la fin de la guerre contre le Hamas.

Nombre d’analystes politiques en Israël estiment que la suite de la carrière politique de M. Netanyahou est fortement compromise pour n’avoir pas été en mesure d’assurer la protection de sa population, un de ses slogans électoraux.

Yaïr Lapid avait refusé de rejoindre le gouvernement d’union nationale formé peu après l’opération "Déluge d’Al-Aqsa", le qualifiant d’"extrémiste" et dénonçant la "responsabilité" de M. Netanyahou dans "l’échec" des autorités qui ne sont pas parvenues à empêcher l’attaque perpétrée sur son sol par le Hamas.