Israël doit faire de la protection des civils et de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza sa priorité " numéro un ", a déclaré mercredi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken.

" Nous attendons du gouvernement israélien qu’il fasse de cette question une priorité. Protéger les civils, apporter aux gens l’aide dont ils ont besoin, voilà ce qui doit être la priorité numéro un, même s’ils font ce qui est nécessaire pour défendre le pays et faire face à la menace posée par le Hamas ", a déclaré M. Blinken à la presse.

Le chef de la diplomatie américaine s’exprimait à l’issue d’une réunion à huis clos sur l’aide à Gaza, regroupant Chypre, les Emirats, le Qatar et l’Union européenne, peu après s’être entretenu avec le Haut représentant de l’UE Josep Borrell, au siège du département d’Etat.

Ce dernier a dénoncé mardi l’utilisation de la faim " comme arme de guerre " à Gaza, ce à quoi le secrétaire d’Etat n’a pas souscrit, soulignant qu’Israël laissait " de la nourriture entrer ".

La réunion de mercredi avait pour objet de finaliser les détails sur la construction d’une jetée sur les côtes de la bande de Gaza pour débarquer des cargaisons d’aide, a-t-il dit.

Un premier navire empruntant un couloir maritime entre Chypre et la bande de Gaza pour livrer de l’aide humanitaire est parti mardi vers le territoire palestinien.

Face aux quantités jugées insuffisantes de l’aide, la communauté internationale cherche à diversifier les voies d’acheminement via des largages aériens ou un couloir maritime depuis Chypre.

M. Blinken a insisté sur la nécessité " d’inonder la zone " avec de l’aide humanitaire dans le territoire palestinien assiégé par l’armée israélienne et où les conditions de vie se détériorent drastiquement au point que l’ONU y craint une famine généralisée.

" Il y a du mouvement, et c’est positif, mais cela reste insuffisant ", a affirmé M. Blinken en citant les différents moyens d’acheminer de d’aide humanitaire, par la route, aérien ou encore maritime.

Mais, a-t-il dit, " Israël doit encore ouvrir autant de points d’accès que possible, et les maintenir ouverts pour s’assurer que les choses circulent de manière durable " dans la bande de Gaza, déplorant à cet égard " des restrictions qui ne sont pas nécessaires ".

Avec AFP