Dans la nuit du 17 avril, à Rafah, une frappe israélienne touche une maison où une famille de déplacés s’est réfugiée, tuant au moins dix personnes.

Abdeljabbar al-Arja un habitant du quartier, fouille les décombres, à la recherche de ce qui reste des corps de ses voisins.

"Nous avons retrouvé les restes de femmes et d’enfants, des pieds et des bras. Leurs corps ont tous été déchiquetés".

"C’est horrible, ça n’est pas normal", dit-il, retirant des blocs de béton et des branches d’olivier des décombres. " Le monde entier est complice", déplore-t-il.

Après le début de la guerre, le 7 octobre, Israël a enjoint les habitants du nord de la bande de Gaza à se mettre à l’abri à Rafah, dans le sud du petit territoire palestinien assiégé.

Mais, depuis, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, s’est dit déterminé à lancer une offensive sur la ville où s’entassent près d’1.5 million de personnes, soit plus de la moitié de la population de la bande de Gaza, dans des abris sommaires et des tentes.

"Comment Rafah peut être un endroit sûr?" se lamente Ziad Ayyad, un proche des victimes, les traits tirés.

"J’ai entendu le bombardement la nuit dernière, puis je me suis rendormi. Je n’ai pas pensé qu’il pouvait viser la maison de ma tante", ajoute-t-il.

Avec AFP