Le secrétaire général des Nations unies (ONU), Antonio Guterres, a appelé vendredi les donateurs à poursuivre le financement de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), rappelant qu’aucune alternative n’existe, malgré les critiques israéliennes.

Lors d’une conférence, M. Guterres a souligné que les Palestiniens perdraient une "bouée de sauvetage essentielle" sans l’Unrwa.

"Permettez-moi d’être clair: il n’existe aucune alternative à l’Unrwa", a-t-il insisté.

"Alors que nous pensions que la situation ne pouvait pas empirer à Gaza, d’une manière ou d’une autre, effroyablement, les civils sont poussés un peu plus profondément dans les cercles de l’enfer", a ajouté le patron de l’ONU.

Le responsable de l’Unrwa, Philippe Lazzarini, a de son côté alerté sur le fait que l’agence n’était pas en mesure de poursuivre ses missions au-delà d’août si elle ne recevait pas des financements supplémentaires.

Un appel d’urgence de l’ONU afin d’obtenir 1,2 milliard de dollars en faveur des Palestiniens d’ici à la fin de l’année, ainsi qu’un autre lancé aux pays voisins, n’a pour l’instant permis de récolter que 20% des fonds nécessaires, a détaillé M. Lazzarini.

Historiquement critique de l’agence, Israël a affirmé en janvier qu’un certain nombre d’employés de l’Unrwa auraient participé aux attaques perpétrées le 7 octobre par le Hamas.

Le pays a depuis augmenté la pression sur l’agence, qui a licencié certains employés et promis d’ouvrir une enquête.

Selon Antonio Guterres, 195 employés de l’Unrwa ont été tués depuis le début de la guerre, le bilan le plus élevé pour une agence onusienne de toute l’histoire de l’organisation.

Le Congrès américain a interdit tout nouveau financement en faveur de l’agence et le gouvernement américain a fait le choix de réorienter les fonds en faveur des civils palestiniens vers d’autres organisations, tout en reconnaissant que l’Unrwa disposait d’une capacité unique à distribuer de l’aide.

Avec AFP