Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré lundi soir qu’Israël devrait maintenir le contrôle d’un corridor à la frontière entre la bande de Gaza et l’Égypte.

Ce sujet constitue l’un des principaux points de blocage dans les négociations pour un accord de cessez-le-feu à Gaza associé à la libération des otages, le mouvement islamiste palestinien Hamas exigeant un retrait israélien de ce corridor.

"La réalisation des objectifs de la guerre passe par le couloir de Philadelphie", une bande de terre le long de la frontière entre le petit territoire palestinien et l’Égypte, a-t-il dit lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

"Le contrôle du couloir de Philadelphie garantit que les otages ne seraient pas sortis clandestinement de Gaza", a plaidé M. Netanyahou.

"Je ne céderai pas aux pressions", a-t-il martelé, estimant que le contrôle de cet axe était une "question existentielle" pour Israël.

"Nous ne renoncerons pas aux questions existentielles pour Israël, ce n’est que lorsque le Hamas le comprendra que nous pourrons parvenir à un accord", a affirmé M. Netanyahou.

Nouvelles instructions du Hamas

Évoquant les six otages retrouvés morts à Gaza et ramenés dimanche en Israël par l’armée, il a insisté que "le meurtre des otages n’a pas eu lieu à cause de notre décision sur le (couloir de Philadelphie) mais à cause du Hamas lui-même".

Selon lui, les otages ont été "exécutés" par le Hamas d’une "balle dans la nuque".

Peu après le discours de M. Netanyahou, le Hamas a averti lundi que les otages retourneraient "dans des cercueils" si Israël poursuivait sa pression militaire, selon un communiqué du porte-parole de la branche armée du mouvement palestinien, les brigades Ezzedine al-Qassam.

"L’acharnement de Netanyahou à libérer les prisonniers (les otages, NDLR) par la pression militaire au lieu de conclure un accord signifie qu’ils retourneront dans leurs familles dans des cercueils ", a déclaré Abou Obeid. Il a ajouté que de " nouvelles instructions avaient été données" aux gardes des otages si des soldats israéliens s’approchaient de leur lieu de détention.

Avec AFP